Amina Sboui : son « agression » par des salafistes à Paris était bien « un mensonge »

L’ancienne Femen, Amina Sboui a inventé son agression de juillet dernier par des salafistes à Paris. Un mensonge qui était avant tout un « appel au secours », avoue-t-elle au quotidien français « Libération ».

Amina Sboui le 11 juillet 2014 à Paris. © AFP

Amina Sboui le 11 juillet 2014 à Paris. © AFP

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Publié le 25 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

"Aujourd’hui je publie cette déclaration pour dire devant toutes et tous que c’était un mensonge". Dans une lettre qu’elle entend envoyer au procureur, et révélée jeudi 25 septembre par le quotidien français Libération, Amina Sboui revient sur sa fausse agression de juillet par des salafistes, à Paris.

Le 7 juillet dernier l’ancienne Femen, connue pour avoir posé seins nus en Tunisie avant d’être emprisonnée pour avoir tagué le muret d’un cimetière de Kairouan, avait porté plainte pour agression à Paris. Affirmant que cinq "salafistes" l’avaient trainée en dehors du métro et lui avaient rasé les sourcils et une partie de la tête, elle avait publié sa photo sur son compte Facebook.

J’ai oublié comme une conne que j’étais Amina Sboui.

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"Quand j’ai posté ce message, j’ai oublié comme une conne que j’étais Amina Sbouï", explique-t-elle à Libération. "Pour moi, c’était un appel au secours pour mes amis, mes proches, ce n’était pas adressé à la presse ou à la police. Le problème, c’est qu’il y a plein de journalistes qui me suivent, qui ont commencé à m’appeler, à écrire dessus. Je ne pouvais plus dire que c’était un mensonge".

Un "appel au secours"’

En effet, la jeune femme est entrée en terminale cette année, titulaire d’une petite bourse qui lui permet de survivre, elle vit parfois dans des squats, parfois chez des amis, précise le journal.

On est tellement habitué, en Tunisie, à ce que les flics te mentent…

La vérité va cependant la rattraper et la justice française décide de la poursuivre pour "dénonciation mensongère", après l’avoir mise en garde à vue. "Après la garde à vue à Paris, j’ai commencé à croire ce que j’avais inventé. On est tellement habitué, en Tunisie, à ce que les flics te mentent, que je me suis convaincue moi-même que je leur disais la vérité", explique-t-elle.

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>> Lire aussi : "France : Amina Sboui a-t-elle été agressée par des islamistes à Paris ?"

Amina Sbouï, qui présente ses excuses aux "victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu’ils soient", passera devant le juge le 8 octobre pour "dénonciation mensongère" et risque six mois de prison et 7 500 euros d’amende.

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font-weight:La lettre d’Amina Sboui

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Par Mathieu OLIVIER

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