Centrafrique : la Séléka et les anti-balaka dans le viseur de la CPI
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi son intention d’ouvrir une deuxième enquête sur les crimes commis en Centrafrique depuis août 2012.
"Mon bureau a rassemblé et analysé scrupuleusement les informations pertinentes émanant de diverses sources fiables. Au terme de cette analyse indépendante et approfondie, je suis parvenue à la conclusion qu’il était justifié de procéder à une enquête ", a déclaré mercredi 24 septembre la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, dans un communiqué.
>> Lire aussi : La procureure de la CPI ouvre un "examen préliminaire" de la situation en Centrafrique
Cette décision fait suite à un examen préliminaire ouvert en février afin de déterminer si son bureau devait enquêter ou pas sur les violences intercommunautaires qui avaient mis le pays à feu et à sang pendant 18 mois.
L’enquête de Fatou Bensouda vise l’ex-rébellion mais aussi les milices chrétiennes anti-Balaka, hostiles à l’ex-Séléka et responsables d’exactions massives contre les populations civiles musulmanes.
"Les informations en ma possession fournissent une base raisonnable permettant de croire que la Séléka et les groupes anti-balaka ont commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, notamment le meurtre, le viol, le déplacement forcé, la persécution, le pillage, les attaques contre des missions d’aide humanitaire et le fait de faire participer des enfants âgés de moins de quinze ans à des hostilités. La liste des atrocités commises est interminable. Je ne peux pas ignorer ces crimes présumés", a déclaré la procureur.
(Avec AFP)
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