Terrorisme : « Les frontières entre le Mali, le Tchad et le Niger n’existent plus en matière judiciaire »

Confrontés à de nombreuses attaques de jihadistes et à des trafics de toutes sortes, le Niger, le Mali et le Tchad ont signé le 9 mai à Niamey un accord de coopération judiciaire.

Des troupes de l’armée tchadienne, le 9 mars 2015. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des troupes de l’armée tchadienne, le 9 mars 2015. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 11 mai 2017 Lecture : 1 minute.

En matière de terrorisme et de trafic de drogue, l’accord, signé mardi 9 mai par les ministres de la Justice de ces trois pays de la bande sahélienne, prévoit plusieurs dispositions. Parmi celles-ci, la mise en place de commissions rogatoires internationales, l’échange entre les États des actes judiciaires, la comparution des témoins, experts et personnes poursuivies et une politique de coopération en cas d’extradition.

« Les frontières entre le Mali, le Tchad et le Niger n’existent plus en matière judiciaire », a commenté le ministre tchadien de la Justice, Ahmat Mahamat Hassane, qui salue « un accord historique » dans « la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière ».

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Des enquêtes conjointes

« La signature de cet accord intervient à un moment où nos États sont confrontés aux grands défis de l’heure, le terrorisme et le crime organisé, le trafic de drogue, la traite des personnes et le trafic des armes », a déclaré quant à lui le ministre nigérien de la justice, Marou Amadou.

L’accord autorise également des enquêtes conjointes et le transfert des poursuites. « L’ingéniosité des terroristes et des trafiquants a pris le pas » sur les procédures judiciaires classiques « longues et complexes », justifie Marou Amadou.

Les trois pays sont en proie à de nombreuses attaques des groupes jihadistes sahéliens ou du groupe nigérian Boko Haram. Le désert est aussi témoin de la hausse des trafics de drogue et d’armes.

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