Zimbabwe : Robert Mugabe ne s’endort pas en public, il repose ses yeux
À tous ceux qui ont cru remarquer lors de ses récentes apparitions publiques que le président zimbabwéen Robert Mugabe, 93 ans, avait tendance à s’assoupir, son porte-parole apporte un démenti formel : s’il lui arrive de fermer les yeux, cela n’est pas pour dormir mais pour les protéger des lumières fortes.
Bien qu’il soit le chef d’État en exercice le plus âgé de la planète, Robert Mugabe n’économise pas ses déplacements. Mais ces derniers mois, il été fréquemment pris en flagrant délit de sieste, notamment au sommet de l’Union africaine (UA) ou, encore la semaine dernière, au Forum économique mondiale sur l’Afrique qui se tenait à Durban (Afrique du Sud).
La presse et les internautes sur les réseaux sociaux s’en sont d’ailleurs délectés, au point de publier, pour se moquer de lui, des photos du Président assoupi.
#Mugabe sleeping at the #WEF during a discussion on youth involvement in decision making. Sad.... pic.twitter.com/OYQjuTkFE3
— Theo Chiviru (@tchiviru) May 4, 2017
Ces accusations ont été fermement démenties jeudi 11 mai dans le quotidien d’État The Herald, par George Charamba, son porte-parole. « Le président ne peut pas supporter les lumières fortes. Si vous observez avec attention, il regarde juste vers le bas pour éviter l’éclairage direct », a-t-il très sérieusement plaidé. « Quand je lis que le Président dort aux conférences, je pense qu’il y a une erreur », a-t-il poursuivi.
La santé de Mugabe fait l’objet de rumeurs
Pour convaincre ceux qui douteraient de ses explications, George Charamba a évoqué Nelson Mandela. « Souvenez-vous de Mandela, on n’avait pas le droit d’utiliser le flash pour le prendre en photo, c’est ce qui se passe quand on a 93 ans », a-t-il soutenu.
La santé du président zimbabwéen fait l’objet de rumeurs récurrentes au Zimbabwe. Et son départ en début de semaine pour des examens de routine à Singapour n’a pas manqué d’alimenter la chronique. Ses escapades médicales en Asie suscitent régulièrement des critiques acerbes dans un Zimbabwe devenu exsangue sous le règne de Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980.
Son porte-parole a justifié ces déplacements en rappelant que le chef de l’État était suivi à Harare par un médecin zimbabwéen et qu’il ne se rendait à Singapour que pour consulter les meilleurs spécialistes. Le nonagénaire a déjà été investi par son parti pour briguer un nouveau mandat aux élections de 2018.
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