RDC : l’AS Vita Club monte en puissance face au TP Mazembe
L’AS Vita Club, vainqueur de Sfax (2-1) le 21 septembre en demi-finale aller de la Ligue des champions, ne dispose pas des mêmes moyens que le TP Mazembe, son grand rival de Lubumbashi. Alors qu’une finale entre les deux géants congolais reste envisageable, le club de la capitale de la RDC continue de se structurer.
C’est une finale dont rêve ouvertement toute la RDC, et qui ferait date dans l’histoire de la Ligue des Champions. L’AS Vita Club, qui se déplacera samedi à Sfax avec un but d’avance et le TP Mazembe, battu à Sétif (1-2), pourraient offrir à l’Afrique du football une finale aussi inédite qu’indécise. "Le TP Mazembe, c’est évidemment un club un peu à part en Afrique Noire. Il a des moyens très importants grâce à Moïse Katumbi, c’est bien de pouvoir le concurrencer. Notre présence en demi-finale de la Ligue des Champions n’est pas un hasard", insiste l’entraîneur Florent Ibenge, qui cumule cette casquette avec celle de sélectionneur de la RDC, et qui s’appuie sur une colonne vertébrale composée du gardien Lukong, du capitaine Ebunga, des milieux Munganga et Kudasidu ou de l’attaquant Mubele Ndombe.
Des moyens encore modestes
Depuis son arrivée à Kinshasa fin 2012, Ibenge a vu le club s’inscrire dans un ambitieux projet de modernisation de ses infrastructures, même si son train de vie est assez éloigné de celui du TPM. Quand Katumbi est capable de proposer des salaires pouvant grimper jusqu’à 15 000 euros par mois (hors primes et avantages) et de s’offrir les services d’un technicien étranger (Patrice Carteron), le général Gabriel Amisi, le président de l’AS Vita Club ne peut évidemment pas rivaliser, puisque le salaire mensuel (hors primes) le plus élevé de l’effectif culmine autour de 1 500 euros.
>> Lire aussi : TP Mazembe-AS Vita Club, le duel des entraîneurs
"Nous n’avons pas le même budget. Ce sont essentiellement les fonds apportés par le président qui constituent nos principales ressources. Mais le club, un des plus populaires de RDC, va bientôt se constituer en société, et cela va permettre l’arrivée de nouveaux partenaires." Et comme tant d’autres clubs africains, l’ASVC mise aussi sur les transferts de ses meilleurs joueurs pour améliorer l’ordinaire.
Le Roy : "L’AS Vita Club rivalise avec les meilleurs"
Claude Le Roy, qui a dirigé les Léopards de 2011 à juin 2013, a vu le club de la capitale se doter de structures beaucoup plus fonctionnelles. "Les conditions d’entraînement ont été améliorées, il y a un endroit où les joueurs peuvent dormir, et l’accent est mis sur la formation des jeunes. Je trouve que c’est une très bonne chose qu’un club de Kinshasa puisse bénéficier de moyens lui permettant de rivaliser non seulement avec Mazembe, mais aussi avec les meilleures équipes africaines."
Gabriel Amisi, qui n’est pas indifférent aux moyens mis à la disposition des joueurs et du staff du TP Mazembe, réfléchirait à faire l’acquisition d’un avion privé, comme l’a fait Katumbi au Katanga pour favoriser les déplacements de l’équipe. "Cela fait partie des réflexions engagées par le président", confirme Ibenge. Lequel sera en fin de contrat un mois après la finale de la Ligue des Champions, une compétition que l’AS Vita Club a remportée une fois… en 1973, contre les Ghanéens de l’Ashanti Kotoko (2-4, 3-0).
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