Vatican : premières poursuites pénales contre un ex-archevêque

Le pape François vient de marquer une nouvelle étape dans sa volonté d’enrayer les scandales de pédophilie au sein de l’Église catholique. Le service de presse du Vatican a annoncé lundi dernier l’ouverture prochaine d’un procès au pénal contre Josef Wesolowski, ancien ambassadeur du Saint siège Saint à Domingue.

L’ex-archevêque polonais Josef Wesolowski. © AFP

L’ex-archevêque polonais Josef Wesolowski. © AFP

Publié le 24 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

C’est un nouveau pas qui vient d’être franchi dans la lutte contre les abus sexuels au sein de l’Église catholique. Le Vatican a annoncé, lundi 22 septembre, avoir engagé des poursuites pénales contre l’ancien nonce apostolique à Saint Domingue, l’ex-archevêque polonais Josef Wesolowski. Selon le père Federico Lombardi, responsable du service de presse du Vatican, la procédure a été entamée "conformément à la volonté exprimée par le pape, afin qu’une affaire aussi grave et délicate soit traitée sans retard, avec la rigueur juste et nécessaire, et une entière prise de responsabilité de la part des institutions à la tête du Saint-Siège ".

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Relations tarifées avec mineurs

Le Polonais de 65 ans avait été dénoncé en août 2013 par les médias dominicains pour avoir eu des relations tarifées avec des mineurs dans le quartier de la "Zona colonial", le cœur historique de Saint-Domingue. En juin, Josef Wesolowski avait été condamné en première instance par la Congrégation de la doctrine de la foi à la réduction à l’état laïc, peine maximale prévue par le droit de l’Église pour des faits de cette nature. Parallèlement à ce jugement, le Vatican a donc autorisé l’ouverture d’une enquête préliminaire en vue d’un éventuel procès pénal pour pédophilie, une nouveauté au sein de l’Église catholique. Le Saint-Siège a toutefois refusé l’extradition vers la Pologne qui souhaitait également le juger.

En février  2014, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies avait sévèrement critiqué la politique du Vatican face aux innombrables cas d’abus sexuels sur des enfants commis par des membres du clergé. Le Comité exigeait que tout religieux pédophile soit déféré devant la justice. Autrefois, les prêtres soupçonnés étaient souvent simplement mutés dans une nouvelle paroisse, parfois après une procédure d’enquête opaque. L’Église entend faire du cas du Polonais, une preuve de sa volonté de stopper les abus sexuels commis par les membres du clergé.

Le procès au pénal s’ouvrira après la décision sur l’appel de l’ex-prélat sur sa condamnation à l’état de laïc, verdict attendu au mois d’octobre.

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(Avec AFP)

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