Évolution d’Ebola en RDC : Kinshasa et l’OMS ne parlent pas le même langage

C’est une mise en garde – à peine voilée – que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé, le 23 septembre, aux autorités congolaises. "Le nombre de cas et de morts progresse à un rythme similaire à ce que l’on a vu lors de récentes épidémies d’Ebola dans ce pays. À ce stade, on ne peut faire aucune prédiction sur l’évolution de la maladie ou de sa maîtrise éventuelle", a indiqué l’OMS dans un communiqué diffusé à Kinshasa.

Trois jours plus tôt, le gouvernement congolais affirmait pourtant que l’épidémie était en "bonne voie d’être maîtrisée", après avoir fait "41 morts sur 68 cas suspects, probables ou confirmés", selon les derniers chiffres officiels fournis mardi soir par Felix Kabange Numbi, ministre congolais de la Santé. "Le dernier cas positif date du 18 septembre", a-t-il ajouté, soulignant également que 13 personnes testées positivement avaient guéri.

Comment isoler la zone affectée ?

Mais pour l’OMS, "l’un des défis les plus difficiles à relever pour comprendre et maîtriser l’épidémie [en RDC] demeure l’isolement de la zone affectée", très difficilement accessible, dans la forêt équatoriale à plus de 800 km au nord-est de Kinshasa.

L’agence onusienne note cependant que l’"un des meilleurs atouts [pour combattre la maladie] est le haut niveau d’engagement et de dévouement" montré par le gouvernement pour en venir à bout.

L’épidémie d’Ebola qui touche la RDC s’est déclarée mi-août dans une région enclavée de la province de l’Equateur (Nord-Ouest). C’est la septième épidémie depuis l’apparition de cette maladie, en RDC, en 1976.

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(Avec AFP)