Guinée équatoriale : un opposant condamné à six mois de prison pour « injures graves envers le parti au pouvoir »

Jeudi 11 mai, Gabriel Nse Obiang Obono, un leader de l’opposition en Guinée équatoriale, a été condamné à six mois de prison pour « injures graves » envers le parti du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Ce dernier est au pouvoir depuis 37 ans.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à Abuja, au Nigeria, le 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo à Abuja, au Nigeria, le 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 12 mai 2017 Lecture : 1 minute.

Un tribunal de la capitale Malabo a reconnu jeudi 11 mai l’opposant Gabriel Nse Obiang Obono, leader du parti d’opposition Citoyens pour l’innovation (CI), « coupable du délit d’injures graves » envers le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), au pouvoir.

Revenu de 13 ans d’exil en 2014, cet ex-lieutenant-colonel avait déjà été empêché de se présenter à la présidentielle d’avril 2016 parce qu’il n’avait pas vécu cinq années consécutives dans le pays.

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Le président Obiang avait ensuite été réélu avec 93,7% des suffrages, le 24 avril 2016. Il est au pouvoir depuis août 1979, un record en Afrique.

Interdit d’exercer une activité politique

Gabriel Nse Obiang Obono a également été condamné à indemniser le PDGE à hauteur de 50 millions de francs CFA (76 000 euros) pour dommages et intérêts et doit verser 200 000 francs CFA à l’État. L’opposant a par ailleurs été interdit d’exercer une activité politique pour une durée indéterminée.

La défense a fait appel de ce jugement et dénonce une mauvaise interprétation de la loi par les juges. Selon l’AFP, Gabriel Nse Obiang Obono a évoqué pour sa part une sentence dont le seul objectif était de l’empêcher à prendre part aux élections sénatoriales, législatives et municipales.

Pays pétrolier d’1,2 million d’habitants frontalier du Cameroun et du Gabon, la Guinée équatoriale est dirigée sans partage par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, dont le fils Teodorin doit être jugé en France dans l’affaire des « biens mal acquis ».

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