Centrafrique : 37 morts et 110 blessés dans des violences à Alindao

L’antenne de la Croix-rouge implantée dans la ville d’Alindao, dans le sud de la Centrafrique, a fait savoir que plusieurs habitants de cette localité avaient perdu la vie entre le 8 et le 10 mai dans des violences qui visiblement ont opposé des membres de l’UPC d’Ali Darass à des anti-balaka.

Des miliciens anti-balaka en 2014 en Centrafrique. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des miliciens anti-balaka en 2014 en Centrafrique. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 12 mai 2017 Lecture : 1 minute.

« Ces violences ont duré trois jours mais nous n’avons pas pu sillonner [tous] les quartiers à cause de la présence d’hommes armés qui nous menaçaient », a précisé un volontaire de la Croix-rouge ce jeudi 11 mai. « Nous nous sommes rendus dans trois quartiers d’Alindao, où nous avons ramassé 37 corps ce [jeudi] matin. Il y a en ce moment 110 blessés », a-t-il ajouté.

D’après un prêtre officiant dans la ville, ces « violences sont perpétrées par des miliciens d’Ali Darass » dont « la majorité par armes blanches ». Selon lui, Ali Darass, chef de la milice de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) était à Alindao lundi 8 mai, quand les premiers « crépitements » ont été entendus. « Il était en déplacement dans la ville pour mettre en garde d’une éventuelle présence d’anti-Balaka dans la localité », assure le religieux

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En fin de matinée, des tirs à l’arme lourde et légère auraient été entendus pendant plusieurs heures. « On ignorait qui affrontait qui. J’étais avec l’évêque et un autre prêtre pour rencontrer Ali Darass. Après la réunion, qui s’est bien déroulée, le retour a été compliqué par la présence de milices musulmanes dans les rues. Des jeunes armés de machettes voulaient nous tuer, les éléments d’Ali Darass se sont interposés », relate le prêtre à Jeune Afrique.

3 000 personnes ont fui les violences

« Ce qui s’est passé est atroce, décrit-il. Certaines personnes ont été brûlées vives dans leurs maisons. Quelques unes ont eu la chance de s’en sortir par miracle. »

Depuis lundi, plusieurs centaines de civils, 3 000 selon des humanitaires, seraient venus chercher refuge auprès de l’église catholique. Le prêtre confirme. « Ces personnes cherchent un lieu sûr, mais des casques bleus portugais sont là depuis lundi soir pour tenter de calmer les tensions. »

Jeudi 11 mai, des négociations ont eu lieu entre Ali Darass, la mission catholique, la communauté musulmane et une association des victimes en présence de la Minusca afin de trouver une issue à la crise.

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