Violences conjugales : prison ferme pour le rappeur tunisien Weld El 15
Le rappeur tunisien Weld El 15 a été condamné ce lundi 15 mai à 13 mois et demi de prison ferme pour violences conjugales, menaces de mort, consommation de produits stupéfiants et outrages à agent public par le tribunal correctionnel de Saint-Malo, en France.
![Le rappeur tunisien Weld El 15 est installé dans le nord de la France depuis mars 2015. © Capture d’écran/Weld El 15/YouTube](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/01/06/weld-1.png)
Le rappeur tunisien Weld El 15 est installé dans le nord de la France depuis mars 2015. © Capture d’écran/Weld El 15/YouTube
Weld El 15, de son vrai nom Ala Edine Yacoubi, avait été interpellé le 29 mars après être entré par effraction au domicile de son ex-conjointe et avoir proféré des menaces de mort.
Il écope d’une peine de 13 mois et demi de prison ferme et cinq mois de sursis, qui inclut la révocation de deux sursis prononcés en 2015 et 2016 pour violence sur conjoint et consommation de drogues.
Cette peine est assortie d’une mise à l’épreuve de 12 mois ainsi que d’obligation de soins psychologiques liés à sa consommation de drogues. Le tribunal a donc rejeté l’exception de nullité soulevée par son avocat lors de l’audience du 3 mai.
Me Matteo Bonaglia avait fait valoir que le délai de la garde à vue de son client n’avait pas été respecté, « un total de 57 heures, soit 9 heures de plus que la limite légale », englobant l’hospitalisation du prévenu, blessé au talon d’Achille après être entré par effraction au domicile de la victime.
Le parquet a indiqué que la garde à vue avait bien été levée pendant l’hospitalisation, impliquant une durée totale de 33 heures. L’immobilisation du prévenu sur son lit d’hôpital avait été demandée par les équipes médicales, face à l’état d’ivresse et au refus de soins du patient.
Égérie de la révolution tunisienne
Lors de l’audience, qui s’est tenue dans une atmosphère parfois tendue, le parquet comme les parties civiles ont tenu à distinguer le rôle du rappeur tunisien, l’une des égéries de la révolution tunisienne, des faits pour lesquels il a été convoqué devant la justice.
« Ce n’est pas le procès d’un artiste mais le drame très ordinaire de la violence conjugale », a insisté Jean-Michel Sourdin, avocat des parties civiles.
Ala Edine Yacoubi est installé depuis mars 2015 à Saint-Malo. Père d’un enfant né début 2017 en France, il est par ailleurs visé par une procédure d’expulsion.
Les services de l’État le soupçonnent d’avoir entretenu des liens d’amitié avec le rappeur tunisien Emino, parti en Syrie rejoindre le groupe jihadiste État islamique (EI). Le rappeur s’est toujours défendu de toute sympathie envers l’EI.
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