Barclays veut poursuivre la réduction de sa participation dans sa filiale africaine

Barclays a l’intention de vendre 16% des parts de sa filiale africaine, Barclays Africa Group, une fois qu’elle aura obtenu l’autorisation des régulateurs sud-africains, a dévoilé Bloomberg le 12 mai.

Barclays a annoncé, en février, avoir demandé la permission au régulateur bancaire sud-africain et au ministre des Finances de diminuer sa participation dans sa filiale au-dessous de 50%. © Gideon Benari/CC/Flickr

Barclays a annoncé, en février, avoir demandé la permission au régulateur bancaire sud-africain et au ministre des Finances de diminuer sa participation dans sa filiale au-dessous de 50%. © Gideon Benari/CC/Flickr

Publié le 16 mai 2017 Lecture : 2 minutes.

Au cour actuel de Barclays Africa Group (BAG), la transaction est estimée à 1,5 milliards de dollars. Toutefois, la banque britannique pourrait modifier la taille de la vente, une fois son autorisation obtenue.

La banque cherche à diminuer sa participation dans sa filiale africaine, de 50,1% aujourd’hui à moins de 20%, afin de dé-consolider la structure de son bilan et de dégager des fonds pour les investir ailleurs. De fait, le directeur général Jes Staley a décidé de réduire la présence de la banque sur le continent pour privilégier les activités de la banque d’investissement à Londres et New York.

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Autorisation du régulateur

Barclays a annoncé, en février, avoir demandé la permission au régulateur bancaire sud-africain et au ministre des Finances de diminuer sa participation dans sa filiale au-dessous de 50%.

La dernière phase de cette vente a été reportée, après que le président sud-africain Jacob Zuma a limogé, le 31 mars dernier, son ministre des Finances Pravin Gordhan. Ce dernier avait donné son accord sur l’opération de revente qui impliquait un paiement de 983 millions de dollars de Barclays à sa filiale. Pravin Gordhan a été remplacé par Malusi Gigaba. Pour l’instant, la banque ignore quand Gigaba signera officiellement l’accord de vente.

Obligations pourries

La vente avait également été compromise après la dégradation de la note du pays par deux agences de notation, qui est passée, en avril, de « stable » à « négative ». Une dégradation qui a entraîné une chute des cours des banques dans le pays.

Basé à Johannesburg, BAG a vu ses cours dégringoler à leur plus bas niveau depuis juillet 2016, une semaine après le limogeage de Pravin Gordhan, pour atteindre une valorisation de 9,1 milliards de dollars. En 2017, l’action BAG a chuté de 15%, signant ainsi la pire performance de l’indice des banques du pays.

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Il y a un an, Barclays avait levé 879 millions de dollars en se séparant de 12,2% de sa participation dans BAG, à un prix inférieur de 11% au prix moyen de l’action sur les 30 derniers jours, selon Bloomberg. Des investisseurs locaux, parmi lesquels Public investment corporation (PIC), le gestionnaire de fonds du secteur public en Afrique du Sud, avait acquis 40% de cette part. Le reste avait été repris par des investisseurs internationaux.

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