Le Nigeria revoit à la baisse ses prévisions de croissance en 2015
Le gouvernement nigerian a réduit ses prévisions de croissance pour l’année 2015 de près d’un point à 5,5 %. Le pays d’Afrique occidentale, qui organise une élection présidentielle en février prochain, a également diminué ses dépenses budgétaires.
La ministre des Finances du Nigeria a revu à la baisse les prévisions de croissance pour 2015 et proposé une réduction des dépenses le mercredi 17 décembre, la première économie africaine tentant de faire face à la chute mondiale des prix du pétrole. La précédente estimation de croissance pour 2015, de 6,35 % du PIB, a été revue à 5,5 %, a indiqué Ngozi Okonjo-Iweala.
>>>>> Quand le cours du pétrole a entraîné le naira dans sa chute
En se basant sur cette prévision et un prix du baril de brut à 65 dollars (52 euros) contre 78 dollars plus tôt cette année, la ministre a annoncé une réduction des dépenses budgétaires. « Nous avons une dépense de 4 300 milliards de nairas (24 milliards de dollars) » pour 2015, contre 4600 milliards de nairas en 2014, a-t-elle déclaré devant la presse, après avoir présenté les mesures d’économies aux deux chambres du Parlement.
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Nigeria : Ngozi Okonjo-Iweala persiste et signe
Les propositions de la ministre, qui doivent être approuvées par les parlementaires, témoignent des sévères répercussions de l’effondrement des cours du pétrole sur l’économie nigériane. « Ce budget s’attache vraiment à nous pousser à diversifier l’économie et à augmenter les revenus » non pétroliers, a ajouté Ngozi Okonjo-Iweala en exhortant « les Nigérians à commencer à penser au pays » comme à « un pays non producteur de pétrole ».
Le gouvernement du Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, tire 70% de ses revenus et environ 90% de ses revenus en devises des exportations de pétrole. Le baril de Brent a clôturé mercredi en dessous de 60 dollars pour la première fois depuis 2009.
Les économistes ont salué les mesures spectaculaires prises par le Nigeria pour répondre à la crise, notamment une dévaluation du naira, de nouvelles taxes sur les produits de luxe et la réduction du prix de référence du pétrole utilisé pour caler les dépenses budgétaires. Mais certains observateurs politiques anticipent des troubles pour le Parti démocratique populaire (PDP) au pouvoir, alors que l’élection présidentielle est prévue le 14 février.
(Avec AFP)
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