Divergences jihadistes en Tunisie
Les dirigeants du mouvement jihadiste tunisien Ansar al-Charia se divisent sur l’opportunité d’une lutte armée en période pré-électorale. La base, elle, rêverait d’en découdre.
![Abou Iyadh, le chef d’Ansar al-Charia, est en fuite depuis septembre 2012. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/09/23/023092014194641000000abouiyadh.jpg)
Abou Iyadh, le chef d’Ansar al-Charia, est en fuite depuis septembre 2012. © DR
L’Assemblée nationale constituante tunisienne peine à boucler un projet de loi sur le terrorisme en raison de profonds désaccords entre les partis. Loi ou pas, une source au sein du mouvement jihadiste révèle que les combattants d’Ansar al-Charia seraient près de 2 500 en Tunisie, pour la plupart impatients d’en découdre. Ils estiment que l’actuel affaiblissement de l’État et la période électorale sont propices au déclenchement d’une offensive.
Un point de vue que l’idéologue radical Khatib el-Idrissi ne partage pas. En l’absence d’instructions d’Abou Iyadh, leur chef stratégique, qui a fui le pays, il utiliserait son ascendant pour tenter de contenir ces dispositions belliqueuses. Dans un rapport à paraître, International Crisis Group confirme ces divergences au sein du mouvement et apporte des preuves des liens existant entre contrebandiers et jihadistes.
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