Une nouvelle avancée prometteuse contre le virus Ebola

En analysant le sang d’un survivant de la dernière épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, des chercheurs ont découvert un anticorps qui neutralise les trois principales souches du virus.

Des employés d’un centre de traitement du virus Ebola à Monrovia, capitale du Liberia, en 2014. © AP/Sipa/Abbas Dulleh

Des employés d’un centre de traitement du virus Ebola à Monrovia, capitale du Liberia, en 2014. © AP/Sipa/Abbas Dulleh

Publié le 19 mai 2017 Lecture : 2 minutes.

Cette découverte, publiée le jeudi 18 mai dans la revue américaine Cell, pourrait ouvrir la voie aux premier vaccin et antiviral dotés d’une efficacité étendue contre Ebola. Il n’y a pas encore de vaccin ou de traitement commercialisé pour prévenir ou traiter cette infection au taux de mortalité élevé, et qui réapparaît en RDC ces derniers jours.

L’épidémie la plus étendue s’est produite dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016, faisant plus de 11 000 morts sur les 29 000 personnes infectées. Les anticorps qui ciblent et neutralisent des agents pathogènes et des toxines sont aujourd’hui considérés comme les traitements les plus prometteurs contre Ebola.

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Toutefois, la plupart de ces thérapies sont efficaces contre seulement une seule souche du virus. Ainsi, l’antiviral le plus avancé pour combattre Ebola, appelé « ZMappTM » (un cocktail de trois anticorps), ne cible que la souche Zaïre du virus mais se révèle sans effet contre les souches du Soudan et du Bundibugyo.

Puisqu’il est impossible de prédire laquelle de ces souches sera responsable de la prochaine épidémie, l’idéal serait de mettre au point une seule thérapie, capable de traiter ou de prévenir une infection contre toutes les souches connues d’Ebola, explique Zachary Bornholdt, un scientifique du laboratoire Mapp Biopharmaceutical.

« Un pas important »

« Notre découverte est un pas important pour atteindre ce but », estime Kartik Chandran, professeur d’immunologie à la faculté de médecine Albert Einstein à New York, l’un des principaux auteurs de l’étude.

Ces chercheurs ont pu déterminer que sur les 349 anticorps isolés dans le sang d’un survivant de l’infection lors de la dernière épidémie, deux pouvaient bloquer toutes les souches connues du virus Ebola dans des cultures de tissus humains en laboratoire. Les deux anticorps en question ont protégé des souris et des furets qui avaient été exposés à des doses mortelles des trois principales souches d’Ebola.

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Cette découverte a déjà permis de créer un cocktail de ces anticorps actuellement testés sur des animaux de plus grande taille, et aussi pour une possible utilisation pour traiter des personnes infectées.

Ces chercheurs ont également découvert les gènes chez les humains qui sont probablement à l’origine des cellules immunitaires produisant ces deux anticorps. Ces dernières avancées devraient accélérer le développement de vaccins contre Ebola.

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La RDC est en ce moment confrontée à une flambée de fièvre hémorragique Ebola, la première depuis l’épidémie de 2013-2016. Elle s’est déclarée dans une zone isolée du pays, faisant trois morts depuis le 22 avril, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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