Marchés agricoles : la Banque mondiale prête 100 millions de dollars au Cameroun

L’accord de financement contribuera au soutien des filières maïs, manioc et sorgho durant les cinq prochaines années. Et, surtout, permettra à 120 000 petits producteurs camerounais d’approvisionner des groupes agro-industriels tels que Nestlé et Guinness.

Le financement accordé par la Banque mondiale contribuera au soutien des filières maïs, manioc et sorgho. DR

Le financement accordé par la Banque mondiale contribuera au soutien des filières maïs, manioc et sorgho. DR

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Publié le 17 décembre 2014 Lecture : 1 minute.

Nestlé s’engage à acheter plus de 1 500 tonnes annuelles d’amidon auprès des petits producteurs Cameroun. De son côté, Guinness (groupe Diageo) se procurera plus de 9 000 tonnes de grains de sorgho chaque année. Ce sont deux retombées à attendre des 50 milliards de F CFA (100 millions de dollars) que la Banque mondiale met à la disposition du Cameroun.

À travers le projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma), il s’agira de soutenir les filières maïs, manioc et sorgho durant les cinq prochaines années, pour en faire des cultures commerciales et orientées vers le marché. Le Cameroun a besoin chaque année de 200 000 tonnes de maïs, de 1,4 million de tonnes de tubercules de manioc (pour 30 000 tonnes de farine et d’amidon) et de 30 000 tonnes de sorgho.

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Grâce au projet, les instituts de recherche fourniront des semences de qualité et des variétés améliorées à 120 000 agriculteurs qui pourront ainsi tripler leurs rendements.

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Besoins

L’instauration d’un nouveau partenariat permettra « aux coopératives de petits agriculteurs, non seulement d’accéder aux investissements nécessaires pour répondre aux besoins des acheteurs agro-business, mais aussi de vendre leurs produits directement aux agro-business », soulignait Gregor Binkert, le directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun.

Concrètement, les banques (Afriland First Bank, la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit – Bicec ainsi que Ecobank) accorderont des crédits aux coopératives qui livreront tout ou partie de leur récolte aux agro-industries.

D’ores et déjà, la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privée, met une ligne de garantie de 5 millions de dollars à la disposition de la Bicec qui octroiera du crédit à deux coopératives du nord du pays en relation avec Guinness.

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