Niger : l’opposant Amadou Djibo sera jugé le 23 mai à Niamey pour « incitation au complot »

L’opposant Amadou Djibo doit être jugé mardi 23 mai pour incitation au complot visant à renverser le régime, selon son avocat. Le leader du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR) avait été arrêté le 15 mai.

Le pont de Niamey (Niger), le 12 septembre 2011 © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le pont de Niamey (Niger), le 12 septembre 2011 © Sunday Alamba/AP/SIPA

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Publié le 19 mai 2017 Lecture : 1 minute.

Amadou Djibo avait été interpellé par les forces de police alors qu’il retournait à son domicile de Niamey en provenance de la mosquée, lundi 15 mai. Une perquisition a ensuite été opérée chez lui, et il a été interrogé par les enquêteurs, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour incitation au complot.

Les autorités lui reprocheraient notamment un discours tenu début mai lors d’un meeting de l’opposition et dans lequel il avait appelé au rassemblement contre le régime du président Mahamadou Issoufou. Selon son avocat, Me Boubacar Mossi, contacté par Jeune Afrique, Amadou Djibo doit être jugé au tribunal de grande instance de Niamey, mardi 23 mai dans la matinée. Il risquerait entre 10 et 20 ans de prison.

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« Il a simplement pris la parole »

« Cette accusation est invraisemblable pour un opposant politique », s’indigne Me Mossi. « Il a simplement pris la parole lors d’un rassemblement de l’opposition et a appelé à la mobilisation pour un changement de régime, ce qui est la moindre des choses pour un leader de l’opposition », ajoute l’avocat.

Le 14 mai, un militant de la société civile a également arrêté à Agadez et accusé d’ « incitation à la violence », en rapport avec des publications postées sur le réseau social Facebook. Malgré les protestations de la société civile, celui-ci, Insar Abdourahmane, membre du Cadre d’action pour la démocratie et les droits de l’homme CADDRH, était toujours en détention, ce vendredi 19 mai.

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