Congo-Brazzaville : lancement du chantier du nouveau Parlement, construit grâce à l’aide de la Chine

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a lancé lundi à Brazzaville les travaux de construction d’un nouveau siège du Parlement. Coût de la facture : plus de 50 millions d’euros, en partie payée grâce à l’aide chinoise.

Vue du quartier de Moungali, à Brazzaville. © Wikimedia Commons/Jomako

Vue du quartier de Moungali, à Brazzaville. © Wikimedia Commons/Jomako

Publié le 22 mai 2017 Lecture : 2 minutes.

« Ce projet participe à ouvrir la ville capitale à la modernité, et reste un des plus grands projets de coopération réalisés par la Chine en Afrique au sud du Sahara sous forme de don », s’est réjouit Jean-Jacques Bouya, ministre de l’Aménagement du territoire du Congo. La cérémonie du lancement a eu lieu en présence du vice-ministre chinois du Commerce, Qian Keming.

Le coût de la construction du nouveau siège du Parlement, au centre-ville de Brazzaville, est évalué à plus de 34 milliards de francs CFA (52 millions d’euros). Un chantier de grande ampleur qui sera réalisé grâce à un don du gouvernement chinois au gouvernement congolais. Et les travaux d’ouvrage ont été confiés à la société chinoise Jiangsu Provincial Construction Ltd, pour une durée prévue de 40 mois.

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Impact sur la dette du Congo

« Un nouveau siège pour un Parlement, ce n’est pas prioritaire, estime Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme au Congo. La priorité pour nous c’est la résolution de la crise qui secoue le Pool depuis une année et l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans son ensemble ».

Le département du Pool, dans le sud du pays, est de nouveau plongé dans la violence depuis avril 2016, suite à la réélection contestée par l’opposition du président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo-Brazzaville.

Sur le continent, ce type de grands projets coûteux réalisés par les Chinois procède souvent d’un échange avec la livraison de matières premières, minerais ou pétrole, de la part des pays africains

« J’espère que cet investissement chinois n’aura pas à l’avenir un impact sur la dette du Congo qui a déjà explosé », déclare pour sa part l’opposant Clément Miérassa, président du Parti social-démocrate congolais.

Sur le continent, ce type de grands projets coûteux réalisés par les Chinois procède souvent d’un échange avec la livraison de matières premières, minerais ou pétrole, de la part des pays africains. Or au Congo, pays de 4 millions d’habitants très pauvres et pourtant riche en pétrole, la baisse du prix du baril a accentué la crise socio-économique.

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