RDC : libération du correspondant burundais de la radio-télévision allemande Deutsche Welle

La radio-télévision allemande Deutsche Welle a annoncé lundi la libération de son correspondant au Burundi, arrêté cinq jours plus tôt en République démocratique du Congo (RDC), où il faisait un reportage sur un camp de réfugiés.

Réfugiés burundais dans le camp  Nduta de Kigoma, en Tanzanie, le 29 décembre 2015. © AP/SIPA

Réfugiés burundais dans le camp Nduta de Kigoma, en Tanzanie, le 29 décembre 2015. © AP/SIPA

Publié le 23 mai 2017 Lecture : 1 minute.

Le porte-parole de la Deutsche Welle, Christoph Jumpelt, s’est néanmoins montré inquiet que les autorités burundaises n’aient pas laissé son correspondant Antéditeste Niragira rentrer voir sa famille. « Après ce qu’il a injustement vécu en RDC, je ne comprends pas pourquoi il est maintenant détenu par la police burundaise », a-t-il déclaré, lundi 22 mai. Antéditeste Niragira avait été arrêté le 17 mai par l’Agence nationale de renseignement (ANR) alors qu’il se trouvait dans le camp de transit de Kavinvira, qui abrite des réfugiés burundais dans l’est de la RDC.

Accusé par les autorités congolaises d’espionnage, il a ensuite été transféré dans une prison de la ville voisine d’Uvira. « L’accusation selon laquelle notre correspondant aurait voulu espionner quoi que ce soit est monstrueuse et dépourvue de tout fondement », avait déclaré Christoph Jumpelt.

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« On a craint le pire »

La famille de ce journaliste burundais, père de deux enfants et bientôt d’un troisième, avait perdu sa trace mercredi dernier, le 17 mai, avant de découvrir où il était détenu deux jours plus tard.

« Cela a été un moment très difficile pour son épouse et toute sa famille, un moment d’angoisse, raconte un de ses proches. On a craint le pire. On est un peu rassuré de savoir où il est et qu’il va bien, mais on est aussi très inquiets car les autorités congolaises ont refusé à la famille le droit de lui parler ».

Le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences depuis la candidature en avril 2015 du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année.

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Ces violences ont déjà fait de 500 à 2 000 morts, des centaines de cas de disparition forcée et de torture et ont poussé à l’exil plus de 400 000 Burundais. Plus de 36 000 d’entre eux sont réfugiés en RDC, où ils sont installés dans le camp de Lusenda et dans plusieurs camps de transit.

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