RDC – Nord-Kivu : au moins deux policiers morts dans des affrontements avec des militaires

Au moins deux policiers ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans des affrontements avec des militaires congolais dans le Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.

Des policiers en RDC. © AFP

Des policiers en RDC. © AFP

Publié le 18 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Des policiers et militaires congolais se sont affrontés dans la nuit de mercredi 17 à jeudi 18 septembre dans le Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, faisant au moins deux morts dans les rangs de la police, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

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"Mercredi en début de soirée, des hommes du 601e bataillon commando de l’armée ont surpris une patrouille de policiers alors qu’elle commençait à se livrer à des extorsions à Kitchanga, ville située à une soixantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu", a indiqué un capitaine de cette unité. "Il y a eu un accrochage et deux policiers ont été tués", a ajouté l’officier, joint au téléphone de Goma.

Des tirs toute la nuit

L’administrateur adjoint du territoire de Masisi, Sukisa Ndayambaje, a confirmé ce bilan et indiqué que les hommes de la police avaient tiré dans la ville pendant une bonne partie de la nuit. Ils se sont ensuite livrés à des pillages, poussant la population à fuir ou à aller chercher refuge auprès des Casques bleus de la base voisine de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), toujours selon la même source.

"Nous avons appelé les autorités de la police et de l’armée pour faire cesser les pillages", a ajouté Sukisa Ndayambaje. Les pillages ont cessé au petit matin, après que le chef de la police locale eut reçu l’ordre de calmer ses hommes.

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Janvier Baheni, président de la Société civile de Kitchanga a déclaré pour sa part qu’il y avait eu des tirs dans la ville toute la nuit à partir de 21 heures et qu’il se trouvait à la mi-journée à la base de la Monusco avec plusieurs centaines de personnes.

Les hommes de la police mis en cause par les habitants et l’administrateur adjoint du territoire appartiennent à des renforts spécialement formés envoyés par Kinshasa après la chute en novembre de la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23), qui avait tenu la ville pendant plus d’un an.

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Le 10 septembre, la Mission de police de l’Union européenne en République démocratique du Congo (Eupol), dont le mandat s’achève à la fin du mois, avait salué les progrès réalisés par le pays pour réformer sa police, tout en notant qu’il restait encore beaucoup à faire pour obtenir de l’ensemble du corps policier qu’il se consacre au bien commun.

(Avec AFP)

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