Maroc : le rappeur Mouad Belghawat, alias Lhaqed, est sorti de prison

Le rappeur marocain Mouad Belghawat est libre. Lhaqued, de son surnom, est sorti de prison jeudi après avoir purgé une peine de quatre mois pour atteinte à agent des forces de l’ordre.

Le rappeur marocain Mouad Belghawat. © AFP

Le rappeur marocain Mouad Belghawat. © AFP

Publié le 18 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

Le rappeur Mouad Belghawat, considéré comme le chanteur du mouvement pro-réformes du 20-Février, au Maroc, est sorti, jeudi 18 septembre, de prison. Il vient de purger une peine de quatre mois d’emprisonnement pour "atteinte à agents des forces de l’ordre".

À 26 ans, "Lhaqed" ("le rancunier", son surnom) est sorti en fin de matinée d’une prison de Casablanca, devant laquelle l’attendaient des proches. "Je suis très content de revoir ma famille et mes amis, et de pouvoir retourner au studio pour faire de la musique", a déclaré le jeune homme, joint par téléphone. "Je continue à croire dans la procédure en appel car je tiens à prouver mon innocence", a-t-il ajouté. Le jugement en appel doit être rendu le 13 octobre, selon son avocat.

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Un jugement à caractère politique ?

Mouad Belghawat avait été arrêté en mai en marge d’une rencontre de football à Casablanca puis condamné à quatre mois de prison pour "ébriété sur la voie publique" et "atteinte à agents des forces de l’ordre".

Dans un communiqué, Human Rights Watch (HRW) avait dit craindre un jugement "inéquitable" et à caractère "politique". "Un procès en appel devra, s’il a lieu, étudier de manière équitable l’ensemble des preuves et entendre tous les témoins", avait estimé l’ONG.

Il avait déjà purgé deux autres peines

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Le rappeur avait déjà purgé deux autres peines de prison dans un passé récent, la précédente de mars 2012 à mars 2013 pour "outrage à la police", à la suite d’un clip diffusé sur YouTube. Il est une des figures du mouvement du 20-Février, né durant le Printemps arabe, qui réclame des réformes politiques et sociales profondes.

Ses membres, dont les activités ont décliné, dénoncent une répression à leur égard. Les autorités affirment de leur côté que l’essentiel des revendications ont été satisfaites avec l’adoption à l’été 2011 d’une nouvelle Constitution, sur initiative royale.

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(Avec AFP)

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