Libye : le Parlement rejette le nouveau cabinet du Premier ministre Abdallah al-Theni

La crise se poursuit en Libye. Jeudi, le Parlement a rejeté le nouveau gouvernement formé par le Premier ministre, Abdallah al-Theni. Il lui a demandé de composer un cabinet de crise plus restreint.

Le Premier ministre libyen Abdallah al-Theni. © AFP

Le Premier ministre libyen Abdallah al-Theni. © AFP

Publié le 18 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le Parlement libyen a rejeté, jeudi 18 septembre, le nouveau gouvernement d’Abdallah al-Theni, Premier ministre reconnu par la communauté internationale. Il lui a demandé de constituer un cabinet de crise plus restreint, selon un député alors qu’un général de l’armée libyenne a été assassiné à Benghazi.

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"Les députés ont décidé de renouveler leur confiance à al-Theni pour qu’il forme un nouveau gouvernement de crise restreint", a-t-il affirmé sous le couvert de l’anonymat. "Le Parlement a voté jeudi en faveur d’un gouvernement d’une dizaine de portefeuilles, au lieu des 18 proposés mercredi par le Premier ministre", a-t-on ajouté de même source.

Premier ministre sortant, Abdallah al-Theni a été chargé début septembre par le Parlement de former un nouveau cabinet restreint, le gouvernement sortant comptant une trentaine de portefeuilles. Mais les autorités peinent à exercer un contrôle réel sur un pays livré aux milices et qui s’enfonce dans le chaos. Ainsi, le gouvernement Theni, comme le Parlement, siègent dans l’est de la Libye pour échapper à la pression des milices fortement présentes à Tripoli.

Une militante des droits de l’homme aux Affaires étrangères ?

Le Premier ministre propose de garder le portefeuille de la Défense, et d’accorder celui de l’Intérieur à Achour Chwayel, un ancien ministre indépendant de l’ex-gouvernement d’Ali Zeidan (Premier ministre de novembre 2012 à mars 2014). Une militante des droits de l’homme, Farida al-Allagui, a été proposée à la tête de la diplomatie.

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Le gouvernement Theni et le Parlement élu sont contestés par une coalition de groupes armés, notamment islamistes et de la ville de Misrata (à l’est de Tripoli), ayant pris le contrôle de Tripoli après avoir conquis l’aéroport à des milices pro-gouvernementales de la ville de Zenten (au sud-ouest de la capitale).

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Les milices de la coalition Fajr Libya (Aube de la Libye) ont formé un gouvernement parallèle à Tripoli, dirigé par Omar al-Hassi, connu pour ses sympathies islamistes. Elles ont auparavant convoqué l’Assemblée sortante, le Congrès général national (CGN), dont le mandat a expiré théoriquement avec l’élection du Parlement, et celui-ci a repris ses travaux.

Anarchie

Dans ce contexte d’anarchie, l’ancien chef d’état-major de l’armée de l’air libyenne, a été assassiné à Benghazi, ont rapporté des sources médicale et militaire. "Des hommes armés non identifiés ont assassiné dans la nuit de mercredi à jeudi le général Ahmed Habib al-Mesmari dans le quartier al-Hadaek, à Benghazi", a déclaré une source militaire sous couvert de l’anonymat.

Le général al-Mesmari était le chef d’état-major de l’armée de l’air, avant d’être démis de ses fonctions en avril dernier après avoir participé à une réunion du général dissident Khalifa Haftar qui était accusé par les autorités de mener un coup d’État. Une source hospitalière a confirmé la mort du général libyen touché par plusieurs balles.

(Avec AFP)
 

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