Burkina : remise en liberté provisoire du patron de la Cimenterie du Faso
Inoussa Kanazoé, l’entrepreneur proche de François Compaoré, le frère de l’ancien président Blaise Compaoré, est accusé de diverses infractions et avait été placé en garde à vue le 19 avril.
Écroué depuis plus d’un mois dans le cadre d’une enquête préliminaire de la Gendarmerie du Kadiogo saisie par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou sur des surfacturations présumées de la société CimFaso (Cimenterie du Faso), l’homme d’affaires Inoussa Kanazoé bénéficie depuis ce mercredi 24 mai d’une liberté provisoire. Une source judiciaire contactée par Jeune Afrique a affirmé que cette relaxe faisait suite au paiement d’une caution de 700 millions de FCFA (un million d’euros).
Le discret patron burkinabè, qui a fait fortune dans l’import de produits de grande consommation – riz , sucre… – avant de se lancer dans l’industrie du ciment, reste néanmoins sous le coup de l’enquête diligentée par le tribunal de grande instance de Ouagadougou portant sur une affaire de surfacturation à la Cimenterie du Faso (CimFaso).
Soupçonné de nombreuses infractions
Pour l’heure, très peu d’informations filtrent sur les conclusions de l’enquête menée par la gendarmerie de Kadiogo. Inoussa Kanazoé est accusé de diverses infractions : faux et usage de faux en écriture de commerce, tromperie du consommateur, fraude fiscale, abus de confiance aggravé, blanchiment de capitaux et usage frauduleux de numéro d’identifiant fiscal pour effectuer des opérations commerciales ou pour échapper au fisc.
« Je me porte bien et vais à présent me consacrer à mes affaires », a déclaré le patron de Cim Metal Group, son groupe, dont CimFaso est une filiale, joint au téléphone par Jeune Afrique.
Une information qui a également été confirmée par son conseil, Maître Salifou Dembélé. « Mais seul Monsieur Kanazoé est en liberté provisoire. On attend la décision portant sur ses collaborateurs [cinq de ses collaborateurs ont également été placés en garde à vue fin avril, ndlr] », a affirmé l’ancien ministre de la Jeunesse et de l’emploi durant la Transition politique en 2015.
« Le dossier est toujours en cours d’instruction chez le juge. Ce n’est pas parce qu’il [Inoussa Kanazoé] bénéfice d’une liberté provisoire que l’enquête est close. Les investigations se poursuivent », a dit Maiza Sérémé, la procureur près du Tribunal de grande instance de Ouagadougou jointe par Jeune Afrique.
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