Éthiopie : l’opposant Yonatan Tesfaye condamné à six ans de prison pour des publications Facebook

Yonatan Tesfaye, ancien porte-parole du « Parti bleu » éthiopien, a été condamné le 25 mai à six ans et demi de prison par un tribunal d’Addis-Abeba pour incitation au terrorisme.

Une vue de la Mesqel Adebabay (« place de la Croix »), le jour de la fête de Mesqel, à Addis Abeba, où 500 manifestants oromo se sont rassemblés samedi 6 août 2016 avant d’être violemment réprimés par la police © Ferit / Wikimedia Commons

Une vue de la Mesqel Adebabay (« place de la Croix »), le jour de la fête de Mesqel, à Addis Abeba, où 500 manifestants oromo se sont rassemblés samedi 6 août 2016 avant d’être violemment réprimés par la police © Ferit / Wikimedia Commons

Publié le 25 mai 2017 Lecture : 1 minute.

Yonatan Tesfaye, ancien porte-parole du Semayawi (le « Parti bleu »), avait déjà été reconnu coupable la semaine passée. Sa condamnation à six ans et demi de prison a été prononcée ce 25 mai.

Il avait été arrêté en décembre 2015 après avoir accusé la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), « d’user de la force contre le peuple plutôt que de privilégier le dialogue pacifique avec le public ».

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Selon le président de Semayawi, Yeshiwas Assefa, Yonatan Tesfaye fera appel de cette condamnation en invoquant son droit à la liberté d’expression.

Loi antiterroriste et état d’urgence

Yonatan Tesfaye encourait une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison, en vertu d’une loi antiterroriste dénoncée comme un moyen de faire taire toute dissidence par les associations de défense des droits de l’Homme.

Ses commentaires avaient été postés sur Facebook peu de temps après le début de manifestations populaires de jeunes Oromo, l’ethnie la plus nombreuse du pays, pour protester contre un projet d’expansion géographique de la capitale Addis-Abeba qui devait selon eux déboucher sur des expropriations en masse.

Ces manifestations, qui ont fait près de 700 morts, ont été violemment réprimées par le régime. Elles ont conduit le gouvernement à décréter l’état d’urgence en octobre 2016 et à le reconduire pour quatre mois en mars.

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