Naufrage en Méditerranée : des dizaines de migrants gazaouis parmi les victimes
Des dizaines de Gazaouis figurent parmi les victimes du naufrage d’une embarcation en Méditerranée, mercredi 10 septembre. Si le bilan d’environ 500 victimes était confirmé, il s’agirait de l’un des pires drames contemporains de l’immigration clandestine.
Selon les autorités palestiniennes, de nombreux Gazaouis figurent parmi les victimes du naufrage qui auraient fait quelque 500 morts, mercredi 10 septembre, à 300 milles nautiques au sud-est de Malte. "15 Gazaouis qui tentaient d’émigrer en Italie sont morts noyés et des dizaines d’autres sont toujours portés disparus", a expliqué mardi Fayez Abou Eita, porte-parole du Fatah à Gaza. Selon un proche, il s’agirait de 15 membres d’une même famille, les Al-Masri, dont une femme et deux enfants au moins.
Mais c’est peut-être la majorité des victimes du naufrage qui seraient gazaouis, indique la représentation palestinienne à Athènes. Pout l’essentiel, donc, des migrants tentant de fuir un territoire ravagé durant l’été par une nouvelle offensive israélienne, la troisième en six ans, qui a fait plus de 2 000 morts du 8 juillet au 26 août dernier.
Asile politique
Selon un bilan établi mardi par l’OIM en Italie, en Grèce et à Malte, les secours, coordonnés par les autorités maltaises, ont permis de retrouver trois corps et 10 survivants – tous gazaouis. Parmi eux, deux ont été conduits en Italie, où ils ont demandé l’asile politique, six ont été conduits en Grèce et deux autres à Malte.
C’est le témoignage de deux rescapés palestiniens de 27 et 33 ans, interrogés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Italie, qui a permis d’établir qu’un bateau parti de Damiette en Égypte avec 500 personnes pour rejoindre l’Italie avait coulé après avoir été embouti par les passeurs à bord d’une autre embarcation. Selon les survivants, la collision a eu lieu après que les passagers, des Syriens, des Palestiniens, des Égyptiens et des Soudanais, eurent refusé de changer d’embarcation et de monter à bord d’un bateau qui leur semblait trop petit pour les contenir tous.
Réseau de passeurs
Le Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis 2006 a reconnu pour la première fois cette semaine avoir démantelé un réseau de passeurs. Le naufrage a été découvert le lendemain, jeudi 11 septembre, quand un porte-conteneurs panaméen, qui transportait déjà 386 migrants secourus d’un autre bateau, a repéré les deux Palestiniens dans l’eau. Il est intervenu quelques jours avant qu’Israéliens et Palestiniens ne trouvent un accord sur une reconstruction accélérée de la bande de Gaza. Le projet dont les détails seront révélés lundi lors d’une réunion des donateurs en marge de l’Assemblée Générale des Nations unies, est estimé à 4 milliards d’euros.
(Avec AFP)
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