Libye : le groupe jihadiste Ansar Asharia annonce sa dissolution
Le groupe libyen Ansar Asharia, classé comme organisation terroriste par l’ONU et les Etats-Unis, a annoncé samedi soir sa « dissolution », dans un communiqué publié sur internet.
![Des membres des forces pro-Haftar lors des combats contre des jihadistes, le 20 mai 2017 à Benghazi. © Abdullah Doma/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/05/28/ansar-charia.png)
Des membres des forces pro-Haftar lors des combats contre des jihadistes, le 20 mai 2017 à Benghazi. © Abdullah Doma/AFP
Le groupe lié à al-Qaïda est accusé par Washington d’être derrière l’attaque du 11 septembre 2012 contre le consulat américain de Benghazi (est), qui a coûté la vie à l’ambassadeur Christopher Stevens et à trois autres Américains.
Dans son communiqué, Ansar Asharia admet implicitement avoir été « affaibli » par la guerre contre les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen.
Le groupe avait perdu son chef, Mohamad Azahawi, tué dans les combats contre les forces pro-Haftar fin 2014 à Bengahzi, avant d’être encore affaibli après la défection de la plupart de ses membres pour faire allégeance à l’organisation Etat islamique (EI).
Camps d’entraînement pour jihadistes
Il a rejoint plus tard le Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, une coalition de milices islamistes, qui s’était emparé de Benghazi en 2014.
Quelques mois plus tard, l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Haftar leur a déclaré la guerre et a réussi à reprendre une grande partie de la ville. Elle assiège depuis quelques semaines les derniers combattants jihadistes dans deux quartiers du centre-ville.
Formé après la révolution contre le dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, Ansar Asharia s’était implanté notamment à Benghazi et Derna (est). D’autres filiales ont été créées plus tard à Syrte et Sabratha (ouest).
Le groupe a occupé des casernes et sites militaires abandonnés par l’ancien régime et les a transformés en camps d’entraînement pour des centaines de jihadistes voulant se rendre en Irak ou en Syrie.
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