La RDC autorise l’utilisation de vaccins recommandés par l’OMS pour enrayer l’épidémie d’Ebola
Le gouvernement congolais a autorisé des tests de vaccin contre le virus d’Ebola en République démocratique du Congo, le nord-est du pays étant touché par une épidémie depuis le 12 mai dernier.
Le gouvernement congolais a autorisé l’utilisation de vaccins contre Ebola sur son territoire, où une épidémie du virus s’est déclarée depuis le 12 mai. Il répond ainsi à la main tendue par l’OMS le 18 mai, qui avait assuré détenir des stocks du vaccin rVSV-ZEBOV pouvant être acheminés « en quelques jours ». « Nous attendons des partenaires un plan opérationnel qui déterminera ce qu’il faut faire concrètement, dans quelles aires géographiques on pourrait vacciner » a précisé un membre du ministère de la Santé congolais à l’AFP.
La RDC fait face à sa huitième épidémie d’Ebola depuis la découverte de ce virus. La maladie a été détectée dans une zone isolée du Bas-Uélé, à environ 1 300 km au nord-est de Kinshasa. Jusqu’à présent, trois décès sont à déplorer alors que deux cas ont été confirmés en laboratoire et que 18 autres sont jugés suspects.
Il n’existe pas encore de vaccins homologué contre Ebola mais le vaccin rVSV-ZEBOV développé par le laboratoire Merck serait aujourd’hui le plus prometteur selon l’OMS. Dans un communiqué datant de décembre 2016, l’organisation expliquait qu’il avait « été étudié dans le cadre d’un essai portant sur 11 841 personnes en Guinée, pendant l’année 2015 » et que « parmi les 5 837 sujets ayant reçu le vaccin, aucun cas d’Ebola n’avait été enregistré 10 jours ou plus après la vaccination ».
Traiter d’abord les proches des malades
Sept jours après l’annonce de l’épidémie, l’OMS a assuré qu’elle pourrait mettre en place une vague de vaccination « en anneaux » qui consiste à traiter d’abord les proches avant d’élargir le rayon d’action par cercles concentriques.
Le 19 mai, le laboratoire de recherche américain Mapp Biopharmaceutical a annoncé la découverte aux États-Unis d’un anticorps qui neutralise les trois principales souches du virus Ebola. En effet, le vaccin rVSV-ZEBOV ne vise pour l’instant qu’une seule souche du virus, à savoir la souche Zaïre. Il est inefficace contre les souches du Soudan et Bundibugyo.
Cette nouvelle alerte en RDC est la première flambée d’Ebola depuis la terrible épidémie qui avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11 300 morts sur quelque 29 000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
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