Nigeria : un tribunal militaire condamne à mort douze soldats pour mutinerie
Douze militaires nigérians qui avaient tiré contre leur officier à Maiduguri (Nord-Est), fief historique de Boko Haram, ont été condamnés à mort mardi pour mutinerie.
C’est une sanction maximale qui a été retenue contre 12 des 18 soldats jugés au tribunal militaire d’Abuja. Ils ont été reconnus coupables de six chefs d’accusation – mutinerie, complot criminel, tentative de meurtre, désobéissance, insubordination et fausses accusations – et condamnés à mort.
Parmi les six autres accusés, un a écopé 28 jours de travaux forcés tandis que les cinq derniers ont été acquittés. Tous avaient plaidé non coupables.
Le président du tribunal, Chukwuemeka Okonkwo, a déclaré que ces condamnations devaient être confirmées par les autorités militaires nigérianes.
"Dans cette affaire, le tribunal a notamment pris en compte son impact probable sur les opérations contre-terroristes dans le Nord-Est ainsi que ses implications sur la sécurité nationale", a-t-il expliqué.
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Les faits incriminés remontent au 14 mai. Exaspérés par le silence du général Amadou Mohammed, commandant de la 7e division, au sujet de la mort de leurs camarades dans une embuscade islamiste, les soldats du 101e bataillon se sont rebellés.
Selon des témoins ils ont lancé des pierres à l’arrivée d’un officier et des tirs en l’air ont eu lieu au passage du convoi du général Mohammed, qui avait dû se mettre à l’abri mais n’avait pas été blessé.
Ces faits témoignent des conflits qui règnent au sein de l’armée nigériane qui est engagée depuis cinq ans dans une lutte sanglante contre l’insurrection des islamistes de Boko Haram. Les soldats en première ligne se plaignent souvent du manque d’armes et d’équipements adéquats pour affronter les rebelles.
(Avec AFP)
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