L’Afrique du Sud, championne de la greffe de pénis

Des chirurgiens d’Afrique du Sud viennent de réaliser la troisième greffe mondiale de pénis, déjà la deuxième à leur actif. Une prouesse qui fait beaucoup parler, alors que l’organe masculin est l’objet de nombreux fantasmes…

L’œil de Glez. © Glez / J.A.

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Publié le 31 mai 2017 Lecture : 2 minutes.

De manière récurrente depuis 2012, des études affirment que le continent occupe deux places sur le podium des pays aux citoyens les mieux « membrés ». Mais si l’Afrique est championne des pénis, c’est aussi qu’elle excelle dans ses greffes. Il y a quelques semaines, en Afrique du Sud, l’équipe de chirurgiens de l’hôpital du Tygerberg, au Cap, appuyée par des praticiens de l’Université Stellenbosch, a réussi la troisième greffe mondiale d’une verge entière sur un patient sud-africain qui avait vécu sans pénis pendant 17 ans, amputé après une opération de circoncision ratée.

La première opération de cette nature avait déjà réussi en Afrique du Sud en 2014, tandis que la seconde avait été effectuée à Boston en 2016. Si le pays de Jacob Zuma s’est penché sur ce type d’intervention rarissime, c’est que 250 membres virils y seraient amputés chaque année, suite à des complications consécutives à des ablations traditionnelles du prépuce. Pour réussir cette nouvelle greffe, il aura fallu plus de neuf heures de microchirurgie, nerf par nerf. Il faudra quelques mois au greffé pour uriner normalement et avoir des rapports sexuels. Le premier patient à avoir bénéficié de la technique est devenu père de famille, deux ans après l’opération.

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Fantasmes pas seulement érotiques

Sujet sensible et tabou, le sexe masculin est l’objet de tous les fantasmes, et pas seulement érotiques. Siège de la fierté mâle, sa longueur est un sujet de préoccupation qui génère toutes sortes de propositions maraboutiques. Certains praticiens africains non-homologués mélangent divers produits à des racines de gbagounan, avant de les enterrer pendant trois jours dans une terre où poussent des ignames kloklo, avant de proposer aux complexés de s’en enduire les parties intimes. Si la magie plus ou moins noire opère au bénéfice de la verge, elle peut aussi exploiter celles de sacrifiés humains. Un pénis d’homme peut se monnayer si cher que des escrocs y substituent parfois des cous de canard fumé et désossés qui ressembleraient à s’y méprendre au phallus d’hominidé.

Enfin, si la quête du Saint-pénis est si forte, comment s’étonner que certains puissent croire aux « voleurs de sexe » que l’on dénonce régulièrement sur les marchés d’Afrique de l’Ouest ? Ceux-ci n’auraient pas besoin de trancher l’organe génital, puisqu’il leur suffirait de serrer la main de celui à qui ils voudraient « emprunter » le membre. Victimes d’une rumeur nourrie de superstition, quelques présumés voleurs d’intimité l’ont payé de leur vie.

Attention toutefois : si le pénis élancé est motif de gloriole, sa démesure est parfois un handicap. La verge la plus longue du monde ne serait pas africaine, mais mexicaine. Doté d’un sexe de 48 centimètres, Roberto Esquivel Cabrera témoigne vivre un véritable enfer… Mais refuse de se faire opérer !

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