Tunisie : gouvernement, société civile et célébrités se mobilisent pour la propreté des plages

Le budget consacré à la propreté des plages tunisiennes a été multiplié par quatre cette année, a fait savoir le ministère des Affaires locales et de l’Environnement. En plus des opérations de nettoyage, des campagnes de sensibilisation sur la protection du littoral ont également été lancées.

La plage de Bekalta, en Tunisie. © Habib M’henni/Flickr

La plage de Bekalta, en Tunisie. © Habib M’henni/Flickr

Publié le 1 juin 2017 Lecture : 2 minutes.

L’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal), en collaboration avec le ministère des Affaires locales et de l’Environnement et celui du Tourisme et de l’Artisanat, a entamé le 15 mai ses « travaux de nettoyage pour l’année 2017 ». 120 plages du pays sont concernées.

Avec un financement gouvernemental de 2,3 millions de dinars − soit quatre fois qu’en 2016 −, un criblage et un ratissage du sable se feront une fois par semaine pour les plages publiques et deux fois par semaine pour les « plages touristiques », a indiqué l’agence par communiqué.

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« C’est normal, ça ? »

D’autres opérations ont également été annoncées par le ministre tunisien de l’Environnement, Riadh Mouakhar, qui a rappelé que 1 500 tonnes de déchets (dont 70% de plastiques) polluent les plages tunisiennes chaque année.

À l’instar de la campagne de nettoyage « chatti Mreya » (« ma plage miroir ») organisée le 21 mai par son ministère, avec le concours des municipalités et de la société civile tunisienne. 20 plages étaient cette fois-ci concernées, à Tabarka, Béja, Bizerte, Tunis, Nabeul, Sousse, Monastir, Mahdia, Sfax, Gabès, Zarzis et Djerba.

L’objectif était double : informer et mobiliser. Une page Facebook et un site web avaient été créés et un spot radio avait été diffusé pour l’occasion.

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Après plusieurs jours de teasing, le voile a également été levé mi-mai sur une autre campagne appelée « normal Hakka ? » (« C’est normal, ça ? »). Via des affiches placardées en ville, des personnalités tunisiennes – comme le journaliste sportif Mourad Zeghidi, le handballeur Haikel Mgannem, les chanteurs Bendir Man et Saber Rebaï, l’actrice Mariem Ben Mami ou encore la violoniste Yasmine Azaiez-, interpellent les passants sur la saleté des rues et des plages : « C’est normal de sortir les poubelles dix fois par jour ? », « Il pose ses déchets juste à côté de la poubelle, même pas dedans », « Il y en a même qui jettent leurs déchets du balcon !»

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https://www.instagram.com/p/BUKhDg7jKji/?taken-by=normalhakka

La mise en place de la police de l’environnement retardée

Initialement annoncée pour fin 2016, puis pour début 2017, la mise en place de la nouvelle police de l’environnement se fait toujours attendre. Quelque 350 agents doivent être déployés dans 74 communes et seront chargés du contrôle et du suivi des infractions en matière d’atteinte à l’environnement.

Interrogé début mai, Chokri Belhassen, secrétaire d’État aux Affaires locales et à l’Environnement, a déclaré en conférence de presse que la police de l’environnement serait opérationnelle « très bientôt », son entrée en activité dépendant de la livraison de 30 000 conteneurs qui seront installés dans les municipalités. Une opération qui a pris du retard, ajoute-t-il.

Or le temps presse à l’approche de la saison estivale, d’autant que les plaintes des touristes portent principalement sur « le manque de propreté dans les villes et les plages », a souligné Salma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat.

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