Quand la Libye de Kadhafi voulait acheter l’union avec l’Algérie de Bendjedid
Témoin privilégié de près d’un demi-siècle d’histoire, Rachid Benyelles révèle dans ses Mémoires les secrets et les dessous d’événements clés qui ont façonné le destin du pays.
![Le colonel Mouammar Kadhafi. © ARCHIVES JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/08/31/guedaffi.jpg)
Le colonel Mouammar Kadhafi. © ARCHIVES JA
![Le général algérien Rachid Benyelles. © Capture d’écran Youtube](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/06/06/benyelles.jpg)
Algérie : quand le général Rachid Benyelles raconte le pouvoir
Témoin privilégié de près d’un demi-siècle d’histoire, Rachid Benyelles révèle dans ses Mémoires les secrets et les dessous d’événements clés qui ont façonné le destin du pays.
Été 1988. L’Algérie est touchée de plein fouet par la crise économique née de la chute des cours du pétrole. C’est le moment pour le président Bendjedid de faire part aux responsables civils et militaires de son projet d’union avec la Libye du colonel Kadhafi.
En juin, il demande donc aux membres du FLN de se prononcer par écrit sur cette nouvelle entente. Un document classé « secret » contenant les quatre-vingt-dix articles du projet est remis au comité central du parti. Sa ratification doit intervenir avant la fin de l’année après un référendum populaire en Algérie et en Libye.
Kadhafi propose aux Algériens de prendre la présidence ainsi que les postes clés de la future union
Mais pourquoi diable s’allier avec le fantasque « Guide » de la Jamahiriya au moment où celui-ci est mis au ban de la communauté internationale pour son implication dans des actes terroristes ? Pris à la gorge par la crise, les Algériens voient dans les richesses du voisin de l’Est une planche de salut. Le colonel ne s’est-il pas montré généreux ? Pour permettre au pouvoir algérien d’importer des denrées alimentaires, il a accordé trois prêts, de 300 millions de dollars au total, sans aucune condition.
Mieux, Kadhafi propose aux Algériens de prendre la présidence ainsi que les postes clés de la future union. Chadli s’y montre favorable, sauf qu’il approche un autre voisin, le Maroc. Le 16 mai 1988, après des années de brouille, Alger et Rabat renouent leurs relations diplomatiques. Ce rabibochage sera suivi de la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Le rêve de Kadhafi d’un mariage avec l’Algérie lui aura tout de même coûté 300 millions de dollars.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
![Le général algérien Rachid Benyelles. © Capture d’écran Youtube](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/06/06/benyelles.jpg)
Algérie : quand le général Rachid Benyelles raconte le pouvoir
Témoin privilégié de près d’un demi-siècle d’histoire, Rachid Benyelles révèle dans ses Mémoires les secrets et les dessous d’événements clés qui ont façonné le destin du pays.
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »