Mali : trois militaires tués dans l’attaque d’un convoi par un groupe terroriste dans la région de Ségou
Trois militaires maliens ont péri mercredi dans l’attaque d’un convoi de ravitaillement de l’armée malienne dans la région de Ségou par un groupe armé, selon un responsable du ministère de la Défense.
« Un véhicule en tête de convoi de l’armée malienne a sauté sur une mine à une trentaine de kilomètres de Nampala. Les terroristes ont ensuite attaqué notre convoi », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère jeudi 1er juin. « Nous avons réagi. Il y a eu des victimes dans le camp de l’ennemi et nous avons perdu trois hommes. Trois autres ont été blessés », a-t-il ajouté.
Cette embuscade a été revendiquée dans un communiqué le même jour par le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, nouvelle alliance entre jihadistes du Sahel liés à Al-Qaïda, dirigée par le chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly. Le groupe terroriste affirme cependant avoir tué neuf soldats maliens et perdu deux de ses combattants.
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Attaque sur un camp de la force Barkhane
Par ailleurs, plusieurs soldats français de l’opération antijihadiste Barkhane ont été blessés, dont un grièvement, par des tirs de mortier jeudi sur le camp de la force de l’ONU à Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, déjà frappé en mai par une série d’attaques, dont l’une a coûté la vie à un Casque bleu.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 sous le nom d’opération Serval à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement avec la force Barkhane. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du pays et le phénomène déborde de plus en plus souvent sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger où six membres des forces de sécurité ont perdu la vie mercredi.
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La force française Barkhane a tué ou capturé une vingtaine de jihadistes ce week-end, au sud-ouest de Gao (Mali), dans zone où un soldat français avait été tué le 5 avril près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé dimanche l’état-major dans un communiqué.
Malgré la traque acharnée des services de renseignements français, américains et ouest-africains, les groupes islamistes sont toujours actifs dans la sous-région du Sahel. Et se paient même le luxe de narguer les autorités.