Moïse Katumbi dépose une plainte contre l’État congolais devant l’ONU

L’opposant congolais Moïse Katumbi a déposé une plainte, ce vendredi au bureau des Nations unies à Genève, contre le pouvoir de Kinshasa.

Moïse Katumbi, dernier gouverneur du Katanga, dans le sud de la RDC, le 21 février 2015 à Lubumbashi. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Moïse Katumbi, dernier gouverneur du Katanga, dans le sud de la RDC, le 21 février 2015 à Lubumbashi. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Publié le 2 juin 2017 Lecture : 2 minutes.

D’après le communiqué parvenu à Jeune Afrique, cette plainte fait « suite à l’acharnement continu du pouvoir congolais contre sa personne et ses proches. » En saisissant le Comité des droits de l’homme des Nations unies, l’opposant congolais en exil depuis près d’un an dit « aider les milliers de Congolais victimes d’injustice. »

Au mois de juillet de l’année dernière, celui qui s’est déclaré candidat à la prochaine présidentielle en RD Congo plaidait en faveur de sanctions américaines ciblées contre des membres du régime de Kinshasa qui bloquent l’alternance, lors d’une table ronde au siège du think tank Atlantic Council.

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Plainte contre Kabila ou contre l’État ?

« Ce n’est pas lui qui est visé. Kabila se confronte à l’État, et l’État  c’est la règle de droit. Kabila est là pour protéger le droit mais il ne l’a pas protégé », explique l’avocat de Moïse Katumbi.

Au cours du point de presse tenu à l’hôtel intercontinental de Genève peu après le dépôt de la plainte, Maître Dupond-Moretti, avocat de Moïse Katumbi, a déclaré : « Cette plainte part d’une série de violations du pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantit le droit à la sécurité et à l’intégrité physique (article 9), le droit au procès équitable (article 14), le droit au respect de la vie privée (article 17), le droit de la liberté d’expression (article 19), le droit de prendre part aux affaires publiques (article 25) et en particulier le droit de se présenter à une élection démocratique, quand, naturellement, elle est possible. »

Toujours selon l’avocat, qui considère que ce conflit implique Moïse Katumbi et l’État congolais, « cette plainte déposée ce matin part du constat que le pouvoir congolais a mis en place délibérément, pour écarter Moïse Katumbi du processus démocratique, des affaires, considérées familièrement comme des affaires bidons. »

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Les attentes de Katumbi

Pour saisir le Comité des droits de l’homme des Nations unies, il faut que toutes les voies internes aient été épuisées. Selon Maître Dupond-Moretti, « cette requête a été déposée après que toutes les voies de recours  internes n’ont pas pu être exercées parce que de facto on a interdit à Moïse Katumbi de pouvoir le faire. »

Selon l’avocat, « la requête vise à ce qu’une enquête soit diligentée pour que le monde entier puisse constater comment Kabila se comporte. Nous demandons à ce que la protection physique de Katumbi soit assurée et nous espérons que le comité demande à l’État, en l’occurrence le pouvoir de Kinshasa, qu’on assure l’intégrité physique de Katumbi afin qu’il puisse rentrer dans son pays et se présenter à l’élection présidentielle à venir. »

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Le point de presse peut être regardé dans son intégralité ici :

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