Cameroun : des militaires luttant contre Boko Haram arrêtés pour mutinerie

Une trentaine de militaires camerounais engagés dans la lutte contre les insurgés islamistes de Boko Haram ont été arrêtés après avoir manifesté pour le paiement de leurs primes et leur relève, a annoncé lundi soir le ministère de la Défense.

Soldats camerounais engagés dans la lutte contre Boko Haram, postés à la frontière nigériane, le 25 février 2015. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Soldats camerounais engagés dans la lutte contre Boko Haram, postés à la frontière nigériane, le 25 février 2015. © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Publié le 6 juin 2017 Lecture : 1 minute.

Ces soldats camerounais de la Force multinationale mixte, chargée de la lutte contre Boko Haram, « ont entrepris (dimanche 4 juin) d’interrompre la circulation à l’aide de barricades sur la route nationale numéro 1 dans la localité de Zigue (Extrême-nord) », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué lu sur les antennes de la radio d’État.

« La circulation a été rétablie », a toutefois assuré le ministère. Selon le communiqué, les militaires à l’origine de cette fronde ont été transférés à Yaoundé, la capitale camerounaise et « une enquête judiciaire » a été ouverte à leur encontre.

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Primes de soldats internationaux

Les militaires en question réclamaient « leur relève immédiate », ainsi que « le versement de leurs primes de ‘soldats internationaux’… à l’instar de celles servies à leurs camarades des opérations de maintien de la paix onusiennes », explique le communiqué.

D’après le ministère de la Défense, les militaires engagés sous la bannière de la Force multinationale mixte (FMM), coalition régionale de lutte contre Boko Haram, ne bénéficient pas de primes similaires à celles des troupes opérant pour les missions onusiennes.

10 000 militaires

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La FMM compte 10 000 soldats originaires du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Niger.

De nombreux militaires camerounais mobilisés dans le cadre de la guerre contre Boko Haram se plaignent souvent de leurs conditions de travail, mais c’est la première fois que certains d’entre eux affichent ouvertement leur mécontentement.

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