Le slogan « Bring Back Goodluck 2015 » crée la polémique au Nigeria
Quelque 150 jours après l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles par la secte islamiste Boko Haram, au nord-est du Nigeria, le détournement du célèbre slogan « Bring Back Our Girls » par des partisans du président Goodluck Jonathan n’a pas été apprécié par tout le monde. À commencer par le principal intéressé lui-même.
![Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/09/11/011092014200032000000011092014185044000000goodlu.jpg)
Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan. © AFP
Une campagne "outrageuse" et "répugnante". Ce sont les termes employés par le président Goodluck Jonathan dans un communiqué publié mercredi 10 septembre, en réaction au lancement du slogan "Bring Back Goodluck 2015" par plusieurs de ses partisans en vue de la prochaine élection présidentielle dans le pays.
Le slogan, qui détourne la célèbre campagne de soutien aux jeunes filles enlevées par Boko Haram – "Bring Back Our Girls"-, n’a donc rien d’officiel mais il a rapidement fait le tour du net, suscitant de nombreuses réactions d’indignation.
>> Lire le portrait de Abubakar Shekau, le calife fou de Boko Haram
Tandis que sur les réseaux sociaux les internautes sont nombreux à juger la démarche inappropriée, le président Goodluck Jonathan a, de son côté, réclamé le retrait de toutes les bannières et affiches portant le slogan "Bring Back Goodluck 2015".
Les recherche piétinent
Après 150 jours de captivité, les 200 jeunes filles enlevées par Boko Haram demeurent introuvables. Ont-elles été vendues, mariées de force ou réduites en esclavage, comme menaçait de le faire Shekau après le rapt ? Les interrogations sont nombreuses et, malgré la promesse du gouvernement de retrouver les lycéennes, les recherches semblent piétiner.
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En juillet, des drones américains avaient repéré plusieurs groupes de jeunes filles, au nord-est du pays. Les autorités avaient alors estimé qu’il pouvait s’agir des lycéennes enlevées. Depuis, aucune information concernant une éventuelle localisation des jeunes filles n’a été relayée.
Où en sont véritablement les recherches ? Le Nigeria dispose-t-il de moyens suffisants pour traquer Boko Haram ? Des questions qui demeurent, pour l’instant, sans réponse alors que le groupe terroriste encercle désormais Maiduguri, la capitale de l’État de Borno.
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