Côte d’Ivoire : le procès de Laurent Gbagbo à la CPI confirmé de manière définitive

La Cour pénale internationale a confirmé jeudi de manière définitive qu’elle jugera l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour crimes contre l’humanité. La date d’ouverture du futur procès n’a pas encore été déterminée.

Laurent Gbagbo comparaissant pour la première fois devant la Cour pénale internationale, en 2011. © AFP

Laurent Gbagbo comparaissant pour la première fois devant la Cour pénale internationale, en 2011. © AFP

Publié le 11 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Il y aura bien un procès Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI). La Chambre préliminaire a rejeté jeudi 11 septembre la demande de la défense d’interjeter appel à la confirmation des charges. Une date d’ouverture du procès devrait donc être prochainement fixée.

Après avoir d’abord douté de la solidité du dossier dressé par l’accusation contre Laurent Gbagbo, la CPI avait finalement confirmé en juin quatre charges de "crimes contre l’humanité" contre l’ancien président ivoirien. Il est accusé d’avoir, avec son entourage, "ordonné, sollicité, encouragé ou contribué de toute autre manière à commettre des meurtres, viols, actes inhumains et persécutions".

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Premier ex-chef d’État poursuivi par la CPI

La défense de Laurent Gbagbo avait demandé à la CPI l’autorisation d’interjeter appel, assurant notamment que la Cour "avait refusé d’examiner les conséquences du fait que le procureur n’avait pas enquêté à décharge et n’avait pas correctement évalué les preuves du procureur". "Cependant, la défense n’a pas identifié de question concrète (…) qui aurait pu avoir un impact essentiel, sur la décision de confirmer les charges", a soutenu la CPI dans sa décision.

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Premier ex-chef d’État poursuivi par la CPI, Laurent Gbagbo, 69 ans, est accusé d’avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver, en vain, le pouvoir à l’issue de la présidentielle de novembre 2010. Plus de 3 000 personnes avaient été tuées en cinq mois de violences. Laurent Gbagbo assure de son côté avoir été évincé en faveur de son rival Alassane Ouattara, à la suite d’un complot mis sur pied par la France, ancienne puissance coloniale en Côte d’Ivoire. Les partisans de Gbagbo, encore nombreux en Côte d’Ivoire, ainsi que des organisations de la société civile dénoncent régulièrement une "justice des vainqueurs".

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Blé Goudé soupçonné de "crimes contre l’humanité"

La décision confirmant les charges étant désormais définitive, la CPI va "constituer une chambre de première instance qui sera en charge de la conduite du procès dans cette affaire", a précisé la Cour dans un communiqué. Arrêté en avril 2011 par les forces pro-Ouattara appuyées par la France et l’ONU, Laurent Gbagbo avait été transféré à La Haye en novembre 2011.

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La CPI détient également Charles Blé Goudé, un homme-clé du régime Gbagbo. Lui aussi est soupçonné de "crimes contre l’humanité", comme l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, que le régime ivoirien a refusé de livrer à La Haye.

(Avec AFP)

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