Côte d’Ivoire : des députés appellent Alassane Ouattara à favoriser « la matérialisation de la réconciliation »
La nouvelle plateforme politique parlementaire baptisée l’Alliance du 3 avril – date du discours du président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro lors de la rentrée parlementaire – a appelé vendredi 9 juin Alassane Ouattara à « privilégier toutes les initiatives utiles à la matérialisation de la réconciliation ».
« En phase avec le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, les signataires du présent texte, élus de la Nation, membres de la plateforme républicaine dénommée Alliance du 3 Avril, appellent le président de la République, son excellence Alassane Ouattara […] à privilégier toutes les initiatives utiles à la matérialisation du pardon et de la réconciliation entre tous les Ivoiriens », affirme un texte daté du vendredi 9 juin et signé par le président de cette nouvelle plateforme parlementaire, Alain Lobognon, député de Fresco, et décrit comme un proche de Guillaume Soro.
Un appel signé par « plusieurs personnalités de la société civile » et par une trentaine de députés issus de plusieurs partis politiques, y compris de la majorité présidentielle, assure Alain Lobognon, ne souhaitant pour l’heure pas dévoiler leurs noms. « Il s’agit d’une coalition parlementaire qui va bien au-delà des partis, nous sommes avant tout des élus de la Nation », avance le président de l’Alliance du 3 avril, date du discours de Guillaume Soro lors de l’ouverture de la session ordinaire du Parlement.
« Nous sommes dans les pas de Guillaume Soro pour la réconciliation »
Un appel soutenu par le président de l’Assemblée nationale, sans pour autant en être à l’origine, soutient Alain Lobognon, contacté par Jeune Afrique. « Nous sommes dans ses pas pour la réconciliation », ajoute l’ancien ministre des Sports.
« Dans nos circonscriptions, la question de la réconciliation se pose tous les jours : les clivages sont encore trop grands. Le but de cet appel est de briser ce climat de méfiance et de division », rapporte le député de Fresco. Avant d’inviter la justice à « libérer ceux qui doivent l’être, et à condamner les coupables ». « Certaines personnes sont en prison depuis six ans alors qu’elles pourraient bénéficier de liberté conditionnelle. Il faudrait pouvoir étudier des mesures d’amnistie, et pourquoi pas de grâce au niveau présidentiel », souligne l’ancien ministre.
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