RD Congo : une policière tuée dans l’attaque d’un parquet de Kinshasa

Une policière a été tuée dans la nuit de vendredi à samedi dans l’attaque d’un parquet de l’Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source judiciaire.

Opération de police en RDC en septembre 2016. © John Bompengo/AP/SIPA

Opération de police en RDC en septembre 2016. © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 10 juin 2017 Lecture : 1 minute.

« Le parquet a été attaqué cette nuit par des hommes armés non identifiés, une policière a été tuée et une autre grièvement blessée », a déclaré à l’AFP un magistrat du parquet de Matete, un quartier populaire de l’est de Kinshasa.

« Trois détenus manquent à l’appel »

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« Sur les 11 détenus, majoritairement de droit commun, trois manquent à l’appel », a-t-il ajouté, indiquant qu’une autre attaque a simultanément visé un commissariat de police situé non loin du parquet.

« Il y a eu effectivement une attaque armée cette nuit » au parquet de Matete, a confirmé à l’AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police congolaise, sans donner immédiatement le bilan ou des détails sur cette attaque.

Selon le magistrat, plusieurs véhicules dont le sien, garés dans l’enceinte du parquet ont été incendiés.

L’évasion massive du 17 mai

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Cette attaque intervient trois semaines après celle ayant visé la prison de Makala, la grande prison de Kinshasa provoquant une évasion massive de détenus le 17 mai et « d’importants dégâts matériels », selon les autorités.

Le 19 mai, plusieurs dizaines de détenus s’étaient également échappés d’une prison située à 40 km au sud-ouest de Kinshasa.

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Les différentes attaques et évasions interviennent alors que la RDC est minée par une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a échu le 20 décembre dernier.

Âgé de 46 ans, Joseph Kabila a succédé à son père en janvier 2001. Élu président en 2006, il a été réélu en 2011, lors d’un scrutin entaché de fraudes massives.

Son mandat s’est achevé en décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais il se maintient à la tête du pays en vertu d’un arrêt controversé de la Cour constitutionnelle, entérinée par un accord signé le 31 décembre 2016 entre la majorité et l’opposition.

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