Tunisie : le FMI approuve le décaissement d’un nouveau crédit de 314,4 millions de dollars

Après avoir achevé un audit du programme économique tunisien, le conseil d’administration du FMI a autorisé le décaissement d’une nouvelle tranche d’aide de 314,4 millions de dollars pour le pays, dans le cadre de son programme de crédit sur 4 ans.

Christine Lagarde, directrice générale du FMI, en janvier 2015. © Alex Brandon/AP/SIPA

Christine Lagarde, directrice générale du FMI, en janvier 2015. © Alex Brandon/AP/SIPA

Publié le 13 juin 2017 Lecture : 2 minutes.

Le FMI a annoncé, dans un communiqué publié lundi 12 juin, avoir achevé son premier audit du programme économique tunisien, qui conditionnait le déblocage d’une nouvelle tranche de crédit de 314,4 millions de dollars (280,5 millions d’euros). Au total, la Tunisie aura emprunté 628,8 millions de dollars dans le cadre de ce programme de crédit d’un montant global de 2,83 milliards de dollars et d’une durée de 4 ans, approuvé par le FMI en mai 2016.

Ce programme est conditionné par des réformes que doit mener le gouvernement tunisien, pour réduire le déficit fiscal, stabiliser la dette publique sous la barre des 70% du PIB d’ici 2020, augmenter les investissements et les dépenses sociales et introduire davantage de flexibilité dans le système de change tout en contenant l’inflation en dessous de 4%.

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Le FMI salue d’important progrès

« Les autorités ont fait d’importants progrès dans la restructuration des banques publiques. La prochaine étape prévoit un changement du cadre réglementaire et juridique, pour soutenir la réduction des prêts non rentables. Il sera également important de mettre en place d’autres mesures de surveillance bancaire », a déclaré Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI.

Le gouvernement doit également assurer la viabilité des pensions et mieux protéger les ménages vulnérables, tout en accélérant les réformes visant à améliorer la gouvernance et à favoriser la croissance de l’emploi et du secteur privé.

Amélioration de la gouvernance

« Les autorités sont engagées dans l’amélioration de la gouvernance et du climat des affaires. L’instauration de la haute autorité anti-corruption et de nouvelles institutions, comme le guichet unique pour les investisseurs, dont la création est prévue, ainsi que la participation de la Tunisie au programme du G20 Compact with Africa va dans le sens de ces objectifs », a ajouté Mitsuhiro Furusawa.

En terminant son audit, le conseil d’administration du FMI a accepté la demande des autorités de ne pas respecter les objectifs de performance sur les réserves de change, les actifs intérieurs net et le déficit budgétaire primaire.

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En avril dernier, le FMI n’avait pas concédé la troisième tranche de 350 millions de dollars du programme de crédit, arguant que la « conjecture économique difficile » exigeait de la part des autorités tunisiennes une « riposte urgente et énergique » afin de « maintenir la stabilité macroéconomique » et de « doper la création d’emplois ».

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