Afrique du Sud : Helen Zille sanctionnée par l’opposition pour ses tweets sur la colonisation

Le principal parti d’opposition sud-africain, l’Alliance démocratique (DA), a annoncé ce mardi avoir sanctionné son ex-chef Helen Zille, dont les tweets sur les aspects positifs du colonialisme avaient suscité la controverse.

La Sud-Africaine Helen Zille, membre du parti de l’Alliance démocratique, est au centre d’une polémique après une série de tweets qui défendaient les aspects positifs du colonialisme en mars 2017. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

La Sud-Africaine Helen Zille, membre du parti de l’Alliance démocratique, est au centre d’une polémique après une série de tweets qui défendaient les aspects positifs du colonialisme en mars 2017. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 13 juin 2017 Lecture : 2 minutes.

Helen Zille a été exclue de toute fonction exécutive au sein de l’Alliance démocratique (DA), dont elle est l’ancienne cheffe, mais conserve toutefois son poste de Première ministre de la province du Cap-Occidental, a annoncé mardi 13 juin lors d’une conférence de presse le dirigeant du parti, Mmusi Maimane.

Près d’un quart de siècle après la chute du régime blanc raciste de l’apartheid dans l’ancienne colonie britannique, Helen Zille avait mis le feu à la Toile le 16 mars dernier en publiant des tweets vantant le colonialisme. « Pour ceux qui considèrent que l’héritage du colonialisme est SEULEMENT négatif, pensez à l’indépendance de la justice, au réseau de transports, à l’eau courante etc », avait-elle écrit.

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« Est-ce que nous aurions ce niveau de soins spécialisés et de traitements sans l’influence coloniale ? Soyez honnêtes, s’il vous plaît », avait poursuivi cette politicienne sud-africaine blanche.

L’Alliance démocratique veut réconcilier les Sud-Africains

L’Alliance démocratique avait alors ouvert une procédure disciplinaire contre l’intéressée, malgré ses excuses quasi-immédiates. « Les tweets d’Helen Zille m’ont personnellement rendu furieux, comme beaucoup d’autres », a répété mardi 13 juin Mmusi Maimane, le premier dirigeant noir du parti. « Je veux que l’opinion comprenne que sous ma direction, la DA travaille dur pour réconcilier les Sud-Africains, blancs ou noirs, sur la voie du progrès et de la prospérité pour tous », a-t-il ajouté.

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Présente à ses côtés, Mme Zille s’est une nouvelle fois excusée « sans réserve ». « En Afrique du Sud, le colonialisme et l’apartheid ont soumis et opprimé une majorité au bénéfice d’une minorité en fonction de la race. C’est indéfendable et je ne le soutiens pas, ni ne le justifie, le loue ou le promeus », a-t-elle ajouté.

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Lors des élections locales de 2016, la DA, qui fait beaucoup d’efforts pour se débarrasser de son image de « parti blanc », avait réussi, avec l’appui d’un parti de la gauche radicale, à arracher à l’ANC le contrôle de municipalités emblématiques comme Pretoria ou Johannesburg. Elle espère confirmer ce succès lors des élections générales de 2019 et battre l’ANC de feu Nelson Mandela, parti qui dirige l’Afrique du Sud depuis 1994.

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