Paris et Alger veulent renforcer leur relation « dans tous les secteurs »
Ce mardi à Alger, les ministres des Affaires étrangères algérien et français ont réaffirmé leur volonté de renforcer la relation entre leurs pays , notamment dans la lutte antiterroriste, et d’unir leurs efforts pour une solution politique en Libye.
« Nous avons eu ensemble […] des discussions très approfondies sur la situation internationale, certains aspects de la situation régionale, avec comme axe commun le combat contre le terrorisme », a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian mardi 12 juin, après une rencontre avec son homologue algérien Abdelkader Messahel.
Concernant la Libye, les deux pays souhaitent « une solution politique qui intervienne le plus rapidement possible », selon Jean-Yves Le Drian. « Nous avons convenu de joindre nos efforts, pour aboutir à une solution politique inclusive », a-t-il poursuivi. Depuis sa nomination en mai, le chef de la diplomatie française fait le tour des protagonistes du dossier libyen pour favoriser une solution négociée au conflit. Il s’est déjà rendu à Tunis et au Caire en ce sens.
Aboutir à la mise en œuvre des Accords d’Alger
Les deux ministres ont également abordé la situation au Sahel, notamment au Mali. Il y a une « volonté commune […] d’aboutir à la mise en œuvre des Accords d’Alger auxquels nous tenons beaucoup », a souligné le ministre français. « C’est le seul moyen de lutter contre le terrorisme. »
Avec @Messahel_MAE: le seul moyen de lutter contre le terrorisme au sahel sur le long terme est la mise en œuvre des accords d'Alger pic.twitter.com/95OW2uSBY8
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) June 13, 2017
L’accord de paix au Mali, signé en 2015 à Bamako après de longues tractations à Alger − médiateur dans la crise et qui dispose de nombreux relais d’influence dans ce pays − peine à être appliqué et la France exprime régulièrement son impatience face à ces lenteurs.
Abdelkader Messahel a rappelé les « acquis positifs de l’accord » : mise en place d’une structure permanente de dialogue intermalienne, début des patrouilles mixtes et du retour des autorités locales dans le nord du Mali. « L’objectif principal, c’est la lutte antiterroriste », a lui aussi martelé le ministre algérien.
Macron à Alger « le plus rapidement possible »
Les deux ministres ont par ailleurs plaidé pour un renforcement des liens entre Paris et Alger. « Je suis venu […] dans une volonté de donner à notre relation une dynamique nouvelle, un partenariat de qualité, tant nos liens sont forts et peuvent être encore renforcés », a déclaré Jean-Yves Le Drian. Cette relation « doit être densifiée, doit être élargie, elle doit être renforcée dans tous les secteurs », a abondé son homologue.
Jean-Yves Le Drian a également répété que le nouveau président français Emmanuel Macron, attendu mercredi au Maroc, souhaitait se rendre à Alger « le plus rapidement possible ». Le ministre français a ensuite rencontré le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, mais aucune déclaration n’a été faite à l’issue de leur entretien.
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