Bénin : au moins quatre morts dans un accident entre un train et un bus
Une collision ente un train d’une filiale du groupe Bolloré et un bus, au niveau de la commune de Savè, a fait au moins quatre morts et des dizaines de blessés graves mardi tôt dans la matinée.
Un bus qui roulait en excès de vitesse est entré en collision mardi 13 juin avec un train de Bénin-Rail, filiale du groupe Bolloré, qui reliait Cotonou à Parakou, au nord du pays. L’accident s’est déroulé aux alentours de quatre-heures du matin et a fait au moins quatre morts et 17 blessés graves, a indiqué à Jeune Afrique le directeur général du Centre national de sécurité routière (CNSR), Aubin Adoukonou.
« Le bus, qui fait partie d’une compagnie nigérienne, a percuté le train au niveau d’un barrage. D’après les éléments dont nous disposons à ce jour, le chauffeur du bus était en excès de vitesse et n’aurait certainement pas vu la signalisation indiquant l’arrivée d’un train », a rapporté Aubin Adoukonou. Selon lui, la « responsabilité du chauffeur » est en jeu. Il note néanmoins que le dispositif de sécurité à l’abord du passage à niveau était « très ancien ».
« Pertes en vies humaines »
Dans un communiqué de presse radiophonique relayé dans la presse locale, le ministre de l’Intérieur Sacca Lafia a informé les usagers de « la Route Nationale Inter-État N°2, tronçon Cotonou-Parakou » qu’un « accident grave de la circulation routière » avait eu lieu mardi, au niveau du village de Okounfo, dans la Commune de Savè. Le ministre a confirmé des « pertes en vies humaines » et précisé que « d’importants dégâts matériels » ont été constatés, bloquant la circulation sur le tronçon. « Les enquêtes sont diligentées par les Officiers de Police Judiciaire (OPJ) pour déterminer les causes de cet accident », a-t-il également fait savoir.
Le 21 octobre, au Cameroun, un train de la société Camrail, également détenue majoritairement par Bolloré, et reliant Yaoundé à Douala, avait déraillé, faisant 79 morts selon le dernier bilan officiel. Le rapport d’expertise demandé par les autorités camerounaises avait souligné la responsabilité de Camrail, le train roulant à une « vitesse excessive ».
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