Maroc : Khadija Arouhal, 35 ans, poète
En 1994, alors qu’elle était encore collégienne, elle écrit un poème en tifinagh – l’alphabet amazigh, qu’elle a appris toute seule – et l’épingle sur le panneau d’affichage de son école à côté des contributions des autres élèves.
Quelques jours plus tard, elle s’aperçoit qu’il a été arraché. Frilosité de l’administration du collège face à une langue qui n’était pas encore dans le politiquement correct ? Pure bêtise de certains élèves ? Khadija Arouhal n’en sait rien, mais, depuis, elle a pris la décision de ne plus écrire qu’en tifinagh pour réparer ce geste irrévérencieux pour son identité.
Originaire de Tiznit, dans le sud du Maroc, elle est désormais l’une des ambassadrices de la poésie amazigh, une femme pétillante au style subversif qui n’hésite pas à aborder des sujets tabous comme l’amour, la religion, l’émigration clandestine… Ce qui lui a valu plusieurs distinctions nationales et régionales, dont le prix Lounès-Matoub.
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