Maroc : Khadija Arouhal, 35 ans, poète

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 17 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

En 1994, alors qu’elle était encore collégienne, elle écrit un poème en tifinagh – l’alphabet amazigh, qu’elle a appris toute seule – et l’épingle sur le panneau d’affichage de son école à côté des contributions des autres élèves.

Quelques jours plus tard, elle s’aperçoit qu’il a été arraché. Frilosité de l’administration du collège face à une langue qui n’était pas encore dans le politiquement correct ? Pure bêtise de certains élèves ? Khadija Arouhal n’en sait rien, mais, depuis, elle a pris la décision de ne plus écrire qu’en tifinagh pour réparer ce geste irrévérencieux pour son identité.

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Originaire de Tiznit, dans le sud du Maroc, elle est désormais l’une des ambassadrices de la poésie amazigh, une femme pétillante au style subversif qui n’hésite pas à aborder des sujets tabous comme l’amour, la religion, l’émigration clandestine… Ce qui lui a valu plusieurs distinctions nationales et régionales, dont le prix Lounès-Matoub.

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