Maroc : le patron de Peugeot – Citroën en visite sur le site de l’usine de Kénitra

Le constructeur français espère atteindre le million de véhicules vendus dans la région Afrique et Moyen-Orient en 2025. Mais au-delà de sa stratégie commerciale, PSA fait de la production locale son cheval de bataille, en investissant dans plusieurs unités industrielles dans le continent.

Carlos Tavares en février 2017 lors de la présentation annuelle des résultats de PSA. © Christophe Ena/AP/SIPA

Carlos Tavares en février 2017 lors de la présentation annuelle des résultats de PSA. © Christophe Ena/AP/SIPA

fahhd iraqi

Publié le 16 juin 2017 Lecture : 2 minutes.

Quelques semaines après son retour d’Iran, où l’usine Peugeot – Citroën a commencé cette année à produire, signant le retour du groupe après un départ brutal en 2012, Carlos Tavares, président du directoire du groupe automobile français fait escale au Maroc pour s’enquérir de l’état d’avancement du chantier de la future usine PSA à Kénitra (au nord de Rabat) en cours de construction et d’où n’émerge encore que quelques terrassements.

« Le Maroc et l’Iran sont les deux principaux pôles de notre développement industriel dans la région Afrique et Moyen Orient. Sur ces marchés, nous avons l’objectif de vendre un million de véhicules à horizon 2025 [383 489 véhicules ayant trouvé acquéreur en 2016 sur la zone], contre 180 207 en 2015, dont 70% produits localement. C’est dans notre culture d’entreprise de produire localement ce que nous pouvons vendre localement », explique Tavares, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi en marge de la cérémonie de présentation de l’état d’avancement du chantier de l’usine marocaine à laquelle a également pris part Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et de l’Investissement.

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Fournisseurs locaux

Située à Atlantic Free Zone aux environs de Kénitra (50 km de Rabat), l’unité industrielle actuellement en construction devrait produire quelque 90 000 véhicules, dès son démarrage en 2019, avant d’atteindre à terme une capacité de 200 000 véhicules par an. La future usine PSA devrait générer par ailleurs 4 500 postes de travail directs et 20 000 emplois indirects.

« La formation des futurs opérateurs est déjà en cours. Une trentaine de cadres sont actuellement déployés dans nos usines et nous avons également signé un accord de coopération avec l’IFMIA, le réseau d’instituts de formation de l’industrie automobile », annonce Carlos Tavares.

Pour le ministre marocain de l’Industrie, ce « projet entame une nouvelle transformation du secteur de l’automobile. Il s’accompagnera d’une montée de valeur significative des filières et d’une densification du tissu des équipementiers ». Et pour cause, la convention signée entre les autorités marocaines et le groupe PSA, en juin 2015, prévoit un taux d’intégration industrielle de 60% [part de la sous-traitance réalisée localement] qui devrait atteindre les 80% avec la production de moteurs. L’unité industrielle est d’ailleurs adossée à un parc fournisseurs de 37 hectares. L’objectif est d’y atteindre un carnet de commande d’un milliard d’euros par an, via des fournisseurs locaux.

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Les ambitions de PSA sur le continent africain ne se limitent pas à cet investissement au Maroc, estimé 557 millions d’euros. En Algérie, où PSA attend toujours l’autorisation du gouvernement pour la construction d’une usine d’une capacité de 75 000 véhicules par an. Le constructeur automobile prévoit également des unités industrielles, de taille plus modeste, au Kenya ainsi qu’en Tunisie, qui s’ajouteront aux usines d’assemblage au Nigeria et en Éthiopie.

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