Maroc : Mohammed VI s’empare du dossier des réfugiés syriens bloqués à la frontière

Depuis avril, une dizaine de familles font les frais de tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie. Le Palais a ordonné mardi « le traitement immédiat » de leur situation.

Des réfugiés syriens à la frontière avec la Jordanie, le 4 mai 2016. © Raad Adayleh/AP/SIPA

Des réfugiés syriens à la frontière avec la Jordanie, le 4 mai 2016. © Raad Adayleh/AP/SIPA

Publié le 21 juin 2017 Lecture : 1 minute.

Le Maroc a annoncé, mardi 20 juin, qu’il allait procéder « au traitement immédiat de la situation d’un groupe de 13 familles syriennes », coincées depuis mi-avril dans la zone frontalière maroco-algérienne.

« En vertu de considérations humanitaires et à titre exceptionnel », le roi Mohammed VI a donné ses instructions afin de régler la situation de ce groupe de réfugiés, a annoncé le cabinet royal dans un communiqué.

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« Engagement humaniste »

Il s’agit d’une « mesure à caractère exceptionnel », qui « traduit une fois de plus l’engagement humaniste du royaume dans le traitement des problématiques migratoires dictée par des valeurs humanistes », selon le cabinet royal.

Fin avril, le Maroc avait accusé son voisin et rival algérien d’avoir expulsé vers sa frontière ce groupe de Syriens se trouvant « dans une situation très vulnérable », pour « semer le trouble » sur la frontière et « générer un flux migratoire incontrôlable ». Alger a répondu en disant que c’est le Maroc qui a voulu introduire illégalement ces réfugiés sur son territoire. Victimes des tensions diplomatiques entre les deux pays qui refusaient de les accueillir, les réfugiés syriens ont vu leur situation se détériorer de jour en jour. 

Tensions diplomatiques

Jeudi 2 juin, l’Algérie avait annoncé son intention d’accueillir, à titre humanitaire, ce groupe de réfugiés suite à une demande du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Mais, quelques jours plus tard, elle avait annoncé la suspension de son initiative au motif qu’elle ne s’était pas mise d’accord avec les autorités marocaines sur le lieu à partir duquel ces réfugiés devaient rejoindre son sol. Depuis, ces familles étaient abandonnées à leur sort, multipliant les appels au secours.

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