Youssouf Mulumbu : « Ibenge sélectionneur de la RDC, c’est un très bon choix ! »
Capitaine de la RDC et attaquant de West Bromwich Albion (Angleterre, Premier League), Youssouf Mulumbu évoque pour « Jeune Afrique » la situation des Léopards avec la nomination de Florent Ibenge à leur tête.
Pour Youssouf Mulumbu, « les choses sont plus carrées en RDC » © AFP
Jeune Afrique : Florent Ibenge a été nommé sélectionneur de la RDC, alors que ces dernières années, le poste a quasiment toujours été occupé par des étrangers. Que pensez-vous de ce choix ?
Youssouf Mulumbu : C’est un très bon choix ! Florent Ibenge est à la tête de l’AS Vita Club depuis près de deux ans, et il obtient de très bons résultats à la tête d’une équipe très populaire et autour de laquelle y a beaucoup de pression. Il vient de la qualifier pour les demi-finales de la Ligue des Champions, ce qui n’est pas rien. Il a l’avantage de très connaître le football congolais et européen. Et il travaille à l’européenne. C’est un technicien qui sait prendre des initiatives. Il a appelé des gens sélectionnables auxquels on ne pensait plus, comme Gaël Kakuta (Rayo Vallecano, Espagne) qui, peut-être, pourrait jouer pour la RDC.
Plusieurs joueurs ont été appelés pour la première fois en sélection…
Oui, comme Neeskens Kebano (Charleroi, Belgique), ou Jérémy Bokila (Terek Grozny, Russie) qui n’avait joué qu’une fois pour la sélection. Je pense que désormais, les choses sont plus simples entre les locaux et ceux qui jouent à l’étranger. Cela n’a pas toujours été le cas. J’ai remarqué, depuis que nous sommes réunis, que les joueurs étaient très ponctuels, très impliqués. Tout se passe bien, mais comme partout, ce sont les résultats qui dicteront tout…
Vous-même, vous n’avez pas toujours entretenu des relations limpides avec la Fédération congolaise de football (FECOFA)…
C’est exact. J’avais même pris du recul, car certaines choses n’étaient plus acceptables. Je demandais juste à ce que nous puissions travailler dans des conditions correctes, au niveau des déplacements, des transports. Que les choses soient organisées. Je sais qu’il y a des problèmes en Afrique qui n’existent pas forcément en Europe, et qu’il faut en tenir compte. Mais il y a trop souvent eu de l’improvisation, et ce n’est jamais bon de se préparer dans de mauvaises conditions. Aujourd’hui, des efforts ont été faits, les choses sont plus carrées. Et cela explique que des joueurs acceptent de venir ou de revenir jouer en sélection.
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