Côte d’Ivoire : 12 partis d’opposition suspendent leur participation à la commission électorale
Les principaux partis de l’opposition ivoirienne ont annoncé mardi la suspension de leur participation et de leurs représentants aux travaux de la Commission électorale indépendante. Ils dénoncent la réélection à sa tête de Youssouf Bakayoko.
L’Alliance des forces démocratiques (AFD), regroupement de douze partis d’opposition, dont le Front populaire ivoirien (FPI, pro-Gbagbo), a annoncé mardi 9 septembre qu’elle suspendait sa participation à la nouvelle commission électorale ivoirienne. Elle dénonce la reconduction à sa tête de l’ex-ministre Youssouf Bakayoko.
"Nous ne pouvons pas accepter que le président de la CEI soit à nouveau Youssouf Bakayoko", a affirmé Danièle Boni Claverie, la porte-parole de l’AFD. "C’est un symbole qui doit changer car il ramène à des souvenirs douloureux pour le pays", a justifié Mme Boni-Claverie, annonçant la "suspension" de la "participation" et des "représentants" de l’AFD aux travaux de la Commission électorale indépendante".
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Outre les deux émissaires de l’AFD, le délégué d’un petit parti proche du pouvoir ainsi que deux membres de la société civile, dont le représentant de la puissante église catholique, se sont également abstenus lors du vote, arguant de l’absence d’un "bureau consensuel".
"Nous voulons un bureau consensuel dans lequel est présente l’opposition… et non une institution où elle (opposition) va pour jouer les seconds rôles", a insisté Gnonzié Ouattara, un des responsable de l’Alliance.
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Bakayoko, membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, pouvoir) et président de la CEI depuis 2010, a été reconduit à sa tête samedi au terme d’un scrutin boycotté par les principaux partis d’opposition.
La CEI est composée de 17 membres: un représentant du président de la République, quatre de l’administration, quatre de la société civile, quatre des partis politiques au pouvoir et quatre de l’opposition.
La Commission électorale indépendante a joué un rôle fondamental dans le scrutin d’octobre-novembre 2010, annonçant la victoire de l’actuel chef de l’État, Alassane Ouattara, contre son adversaire et prédécesseur Laurent Gbagbo, qui refusa ce résultat, précipitant le pays dans le chaos.
(Avec AFP)
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