« L’existence du Liberia est gravement menacée » par Ebola

Le Liberia, pays le plus touché par l’épidémie d’Ebola, manque cruellement de moyens, s’est alarmé son ministre de la Défense mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Un panneau d’information sur le virus Ebola, à Conakry en Guinée le 8 septembre 2014. © AFP

Un panneau d’information sur le virus Ebola, à Conakry en Guinée le 8 septembre 2014. © AFP

Publié le 10 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

C’est un appel au secours qu’a lancé le ministre libérien de la Défense, Brownie Samukai, mardi 9 septembre devant le Conseil de sécurité de l’ONU. L’épidémie d’Ebola "se propage comme un feu de forêt, dévorant tout sur son passage", a-t-il déclaré, assurant que "l’existence du Liberia est gravement menacée".

Le Liberia "n’a pas assez d’infrastructures, de capacités logistiques, d’expertise professionnelle et de ressources financières pour faire face à l’épidémie de manière efficace", a souligné le ministre libérien de la Défense.

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L’épidémie, la plus grave depuis l’identification de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait 2 296 morts sur 4 293 cas, dont 1 224 décès dans le seul Liberia, selon le dernier bilan de l’OMS en date du 6 septembre.

Sept décès ont été aussi recensés au Nigeria, première puissance économique du continent, et un malade de Guinée est entré au Sénégal.

L’OMS a reconnu mardi qu’il serait irréaliste de vouloir arrêter la propagation du virus dans les zones où elle "augmente exponentiellement", comme dans la capitale libérienne Monrovia, se fixant pour objectif de la freiner.

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Dans ces zones, "nous visons une stratégie en deux étapes: d’abord réduire la transmission autant que possible, puis quand elle deviendra contrôlable, nous essaierons de l’arrêter complètement", a déclaré le Dr Sylvie Briand, directrice de l’épidémiologie à l’OMS. "C’est une guerre contre le virus", a-t-elle souligné, disant "toujours espérer que nous pouvons la gagner".

Condé et la fermeture des frontières

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Pour susciter des contributions de la part des gouvernements, des ONG et du secteur privé, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a prévu de convoquer une réunion internationale sur Ebola fin septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

Ban Ki-moon en a fait part au téléphone lundi au président américain, qui pourrait y participer, soulignant "la nécessité d’accroître d’urgence les efforts internationaux".

Les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient consacrer 10 millions de dollars supplémentaires à la lutte contre l’épidémie, portant leur aide à plus de 100 millions, pour financer le déploiement d’une mission d’une centaine de personnels de l’Union africaine (UA).

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Alpha Condé, le président de la Guinée, d’où est partie l’épidémie et qui compte 555 morts, a également déclaré "la guerre contre Ebola". Devant la presse, il a critiqué la fermeture des frontières par ses voisins: Sénégal, Côte d’Ivoire et Gambie.

"Ils oublient que quand on ferme les frontières, les gens passent par la brousse. Mieux vaut avoir des passages officiels", a-t-il insisté.

(Avec AFP)
 

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