Israël appelle « le monde libre » à coopérer pour lutter contre l’État islamique

Le ministre israélien de la Défense a appelé mardi les services de renseignement « des pays du monde libre » à coopérer pour arrêter et vaincre les jihadistes de l’Etat islamique (EI). Mais il n’a pas précisé quelle vision idéologique son expression recouvrait…

Des combattants de l’Etat Islamique. © AFP

Des combattants de l’Etat Islamique. © AFP

Publié le 9 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le ministre israélien de la Défense se verrait en pleine deuxième guerre mondiale qu’il n’aurait pas employé une autre expression. Mardi 9 septembre, Moshé Yaalon, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, faucon du Likoud, a souligné  la nécessité d’une "coopération des services de renseignements des pays du monde libre" pour vaincre et arrêter l’État islamique… mais sans préciser quels pays étaient réellement concernés.

"Le monde libre s’est jusqu’à présent montré trop tolérant face aux organisations terroristes et aux pays qui soutiennent le terrorisme tel que l’Iran", a-t-il ajouté sur la radio publique. Mais à qui s’adressait-il ? Une référence aux États-Unis, avec lesquels les relations se sont légèrement rafraîchies ces derniers temps ? Difficile à dire…

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Coopération avec l’Europe

Amos Yaldin, ancien chef des renseignements militaires israéliens et actuel directeur de l’Institut pour les études sur la sécurité nationale de l’Université de Tel Aviv, a indiqué qu’Israël partageait avec ses alliés ses renseignements, de très bonne qualité, sur l’Iran, le Hezbollah, la Syrie, les organisations terroristes dans le Sinaï égyptien et dans la bande de Gaza. Un responsable israélien, qui a requis l’anonymat, a pour sa part affirmé que l’Etat hébreu coopèrait d’ores et déjà avec les autorités compétentes notamment en Europe pour la lutte contre le danger que représente l’islamisme radical et ses ramifications en Europe. Il s’est toutefois refusé à donner des précisions sur la nature de cette coopération.

Emmanuel Nahshon le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a estimé de son côté que le péril représenté par des organisations telles que l’État islamique s’est traduit par l’attentat commis par un jihadiste d’origine française contre le Musée juif à Bruxelles. Évoquant Medhi Nemmouche, ressortissant français incarcéré en Belgique pour ce quadruple assassinat, il a affirmé qu’il avait acquis son expérience de terroriste lors de séjours en Irak et en Syrie.

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Pour pouvoir prendre des mesures judiciaires contre eux, Israël a donc ajouté, mercredi dernier, l’EI et les brigades Abdallah Azzam, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, sur sa liste des organisations illégales.

(Avec AFP)
 

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