États-Unis : le décret anti-immigration de Donald Trump partiellement et provisoirement remis en vigueur

Le décret anti-immigration de Donald Trump a été remis partiellement et provisoirement en vigueur par la Cour suprême ce lundi. Il interdit aux natifs de six pays musulmans qui seraient « totalement inconnus des autorités américaines » de pénétrer sur le sol américain, au moins jusqu’à l’automne. Les Somaliens, les Soudanais et les Libyens sont concernés.

Le président Donald Trump, à sa sortie de Air Force One, en mars 2017. © Luis M. Alvarez/AP/SIPA

Le président Donald Trump, à sa sortie de Air Force One, en mars 2017. © Luis M. Alvarez/AP/SIPA

Publié le 26 juin 2017 Lecture : 2 minutes.

Le président américain Donald Trump s’est félicité lundi 26 juin de la décision de la Cour suprême, qui a remis partiellement en vigueur son décret anti-immigration controversé, y voyant une « victoire pour la sécurité nationale des États-Unis ». La haute cour a de fait statué sur une remise en place provisoire du texte, en attendant de l’examiner en audience à l’automne. Le texte a été revisité, et coupé, néanmoins jusque là, il interdira comme prévu l’entrée aux États-Unis des ressortissants de six pays musulmans « n’ayant pas établi de relation de bonne foi avec une personne ou une entité aux Etats-Unis ». Ces pays sont les suivants : la Syrie, la Libye, l’Iran, le Soudan, la Somalie et le Yémen.

En clair, tout habitant de ces pays qui serait totalement inconnu des autorités américaines, se verra refuser l’accès au territoire des États-Unis résume l’AFP. Néanmoins, tout ressortissant de ces six pays venant rendre visite à un membre de sa famille établi outre-Atlantique, sera accueilli sur le territoire américain, tout comme les étudiants originaires de ces Etats et admis dans une université américaine

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« Je veux des travailleurs »

Donald Trump a immédiatement crié victoire dans une déclaration relayée par la Maison Blanche. Sa mesure, très polémique, avait jusque là été suspendue par de multiples juges, en première instance et en appel. « En tant que Président, je ne peux laisser entrer dans notre pays des gens qui nous veulent du mal. Je veux des gens qui peuvent aimer les Etats-Unis et tous ses citoyens et qui seront travailleurs et productifs » a-t-il insisté.

Cette décision a été annoncée au dernier jour de la session annuelle de la Cour suprême, l’institution qui aux États-Unis a le dernier mot sur tous les sujets nécessitant une interprétation de la Constitution.

« L’interdiction d’entrée aux musulmans viole le principe constitutionnel fondamental selon lequel le gouvernement ne peut favoriser ou agir de façon discriminatoire à l’encontre d’une religion. Les tribunaux ont successivement bloqué cette interdiction discriminatoire et indéfendable. La Cour suprême a = l’occasion de l’annuler définitivement », a réagi, de son côté, Omar Jadwat, l’avocat de l’Aclu, une organisation américaine de défense des libertés.

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Il faudra probablement un délai de quelques jours pour que les mesures du décret soient appliquées pleinement par la police américaine aux frontières.

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