Côte d’Ivoire : cinq arrestations après les mutineries de janvier
Le commissaire du gouvernement, Ange Kessi Kouamé, a affirmé mardi 27 juin que cinq gendarmes avaient été interpellés dans le cadre des enquêtes ouvertes après les mutineries de janvier. Les investigations concernant celles de mai sont toujours en cours.
Cinq personnes ont été interpellées et sont en attente de jugement dans le cadre des enquêtes ouvertes par le tribunal militaire dans la foulée des mutineries de janvier 2017, a-t-on appris mardi 27 juin auprès du commissaire du gouvernement (procureur militaire).
« Nous avons arrêté cinq personnes au total, elles seront jugées », a déclaré Ange Kessi Kouamé à l’occasion d’une conférence de presse dans les locaux du tribunal militaire, à Abidjan. Parmi les cinq personnes interpellées, deux gendarmes l’ont été pour vol de véhicules, trois autres pour homicide, a précisé le procureur militaire, qui ne peut ouvrir des enquêtes qu’en cas de plainte.
« Les enquêtes se poursuivent »
Les investigations sont en revanche toujours en cours concernant les mutineries du mois de mai, a affirmé le commissaire du gouvernement. Après un premier mouvement en janvier, les mutins étaient de nouveau sortis des casernes en mai pour réclamer le paiement du reliquat des 12 millions de francs CFA (un peu plus de 18 000 euros) de primes promises, selon leurs témoignages.
Début 2017, ces affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro, la capitale politique du pays. Quatre mois plus tard, leur deuxième mouvement d’humeur avait provoqué la mort de quatre autres personnes, dont un démobilisé tué à Bouaké après avoir été visé par des tirs de soldats mutins, selon un bilan fourni le 17 mai par le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.
Il faut interroger des témoins qui étaient sur place au moment des faits. C’est ce qui explique que l’enquête dure
« Concernant le mois de mai, nous avons reçu deux plaintes : une pour vol de véhicule, une autre pour homicide. Les enquêtes se poursuivent et ne vont pas tarder à révéler leurs résultats », a assuré le commissaire du gouvernement. Avant de poursuivre : « Il faut interroger des témoins qui étaient sur place au moment des faits. C’est ce qui explique que l’enquête dure. En janvier et mai, les enquêtes étaient ouvertes contre X jusqu’à ce que peu à peu, les témoins identifient certaines personnes. Au fur et à mesure que les suspects sont découverts, nous les arrêtons. »
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